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10e Festival international du cinéma au Sahara Occidental
Le ‘’cinéma’’ au service de la cause sahraouie
12 Octobre 2013

"Abandonner son soutien à la cause sahraouie serait trahir la lutte du peuple sud-africain contre le régime de l’Apartheid", a estimé le ministère de la culture de l’Afrique du Sud, M. Kgositsile. Le 10e Festival international du cinéma au Sahara occidental a débuté, mercredi soir, au camp de Dakhla des réfugiés sahraouis, en présence de délégations de plusieurs pays.

La ministre sahraouie de la culture, Khadidja Hamdi, qui a donné le coup d’envoi de la manifestation, a indiqué que ce festival a prouvé, depuis dix années, qu’il tient son droit d’existence, en dépit de toutes les contraintes, notamment la crise économique qui affecte les pays de plusieurs partenaires. "Le secret de longévité et de résistance pendant dix années de ce festival réside dans le formidable élan de solidarité et d’humanisme dont ont fait preuve les partenaires et créateurs envers les sahraouis qui en retour leur vouent respect et amitié", a-t-elle souligné. 

Mme Hamdi a rappelé que cette édition du festival coïncide avec la célébration, par le peuple sahraoui, du 40e anniversaire de la création du front Polisario et du déclenchement de sa lutte légitime pour le recouvrement de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, ainsi que du 38e anniversaire de l’unité nationale sahraouie.

Cette 10e édition du festival consacre les principes des droits de l’Homme en braquant les projecteurs sur la réalité des violations sauvages et exactions subies par le peuple sahraoui, femmes, jeunes et vieillards, des mains de la police et de l’armée d’occupation marocaines, a-t-elle ajouté. Le représentant de la délégation algérienne, Mourad Chouihi, a valorisé, de son côté, la tenue de ce festival, tout en saluant, à travers le ministère sahraoui de la culture, le peuple sahraoui, ainsi que les délégations solidaires de sa cause juste.

Les représentants d’autres délégations étrangères, participant à ce festival, ont réaffirmé leur solidarité et leur sympathie à l’égard de la question sahraouie, considérant cet évènement culturel international comme une occasion de renouveler leur solidarité avec la cause du peuple sahraoui. A juste titre le conseiller au ministère de la Culture de l’Afrique du Sud, Keorapetse Kgositsile, qui a réitéré le soutien des cinéastes et acteurs sud-africains à la cause sahraouie, en marge de la 10e édition du Festival international du cinéma au Sahara occidental (Fisahara).

"La voix du peuple sahraoui devra se faire entendre, à travers le cinéma, aux quatre coins du monde", a déclaré à l’APS M. Kgositsile qui conduit la délégation de l’Afrique du Sud à ce festival cinématographique. "Il appartient de briser le mur du silence imposé par l’occupant marocain sur le Sahara occidental et sur les souffrances endurées par les jeunes et les défenseurs des droits de l’homme sahraouis dans les territoires occupés", a-t-il estimé.

"Le cinéma au Sahara constitue une tribune de solidarité que l’Afrique du Sud exploite pour poursuivre sa solidarité et son soutien à la lutte du peuple sahraoui avec lequel il entretient des relations", a souligné le conseiller sud-africain. "Abandonner son soutien à la cause sahraouie serait trahir la lutte du peuple Sud africain contre le régime de l’Apartheid", a estimé M. Kgositsile, avant de souligner "la nécessité de libérer, à travers l’indépendance du Sahara occidental, l’Afrique de l’exploitation".

"Le continent africain poursuivra son combat tant que le Sahara occidental restera sous occupation marocaine", a affirmé le représentant de l’Afrique du Sud, avant d’émettre le vœu de faire du Festival international du cinéma au Sahara occidental "une fenêtre sur le combat africain pour la libération du Sahara occidental".

"Nous avons en Afrique du Sud utilisé l’industrie cinématographique comme moyen de lutte contre l’Apartheid, et nous pouvons faire autant pour le Sahara Occidental", a-t-il encore soutenu en précisant que le cinéma est "un moyen important de véhiculer un quelconque message car facilement accepté par l’autre". L’intervenant a indiqué, à ce titre, que le gouvernement de l’Afrique du Sud s’engage à exploiter toutes les occasions qui se présenteront à lui pour faire connaitre au monde la cause sahraouie".

Placée sous le signe "10 années au service de la solidarité et de la défense des droits de l’Homme", le Festival du cinéma au Sahara occidental, ouvert mercredi dernier et qui s’étalera jusqu’au 13 du mois en cours, rassemble plus de 320 participants, venus de 20 pays, et présentera pas moins de 65 films, dont 25 traitant de la cause sahraouie.


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