Le film Mariam, du cinéaste Bassil El-Khatib, représentant la Syrie dans la catégorie des longs-métrages en compétition au 7e Festival d’Oran du film arabe (Fofa), se décline par son contenu en un hymne à la femme syrienne et à l’espoir de paix en Syrie.
Un public nombreux a fait le déplacement jeudi soir à la salle Maghreb (ex-Régent) pour découvrir cette œuvre toute récente d’El-Khatib qui raconte un siècle d’histoire syrienne à travers le vécu, à des époques différentes, de trois femmes portant chacune le prénom de Mariam. Le visionnage s’est tenu en présence du réalisateur et de comédiens ayant campé un rôle dans ce long-métrage du genre dramatique, à l’instar d’Essaad Fedha, Dima Kandalaft, Sabah El-Jazaeri et Mayssoun Abou Saad.
Bassil El-Khatib a indiqué dans ce cadre que le tournage de son film s’est déroulé dans des conditions difficiles eu égard à la conjoncture de son pays. Né en 1962, ce cinéaste d’origine palestinienne a suivi des études cinématographiques au sein d’un institut spécialisé à Moscou avant d’entamer son parcours artistique au cinéma, au théâtre et à la télévision.
Sa filmographie comporte plusieurs courts-métrages et feuilletons tels ceux intitulés El-ghaliboun et Nizar Qabbani, en hommage au célèbre poète syrien (1923-1998). Fils du poète palestinien Youssef El-Khatib (1931-2011), le réalisateur de Mariam a également à son actif des publications à caractère poétique. La projection de son film s’est tenue en présence du président du jury, le cinéaste algérien Ahmed Rachedi qui s’est félicité des "conditions de visionnage mobilisées à l’occasion de ce festival".
"La qualité est parfaite aussi bien à l’image qu’au son", a-t-il souligné dans une déclaration à l’APS, ajoutant que cette impression est partagée par l’ensemble des participants à la nouvelle édition du Fofa. "Le matériel de pointe utilisé dans ce cadre, appelé DCP (Digital cinema package), gagnerait à être généralisé aux différentes salles de cinéma du pays pour offrir une qualité de projection à la hauteur de l’effort consenti sur le plan esthétique du film", a préconisé M. Rachedi.
Le président du jury a affirmé, en outre, que ce festival constitue "un excellent moyen pour encourager les chaînes de télévision arabes à réserver au moins 1% de leurs grilles de programmes à la production cinématographique arabe".