L’importance historique du manuscrit, sa valorisation et sa préservation ont été mises en exergue, lundi à Adrar, lors d’une journée d’étude sur le thème "L’industrie du manuscrit".
Mise sur pied par le Centre national des manuscrits (CNM), dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine, cette rencontre a pour objectifs de valoriser le manuscrit, en axant sur son importance historique et inculquer des techniques de préservation de la forme de ce patrimoine, mémoire collective de la société, a indiqué la directrice du CNM, Saliha Laadjal.
Les travaux, lors de cette rencontre de deux jours, donneront lieu à la présentation, par des chercheurs en bibliothéconomie et des spécialistes de la Bibliothèque nationale et de l’Institut national d’archéologie, des communications sur la prise en charge technique du manuscrit, les spécificités des manuscrits d’Ahl El-Abed (Tindouf), en plus des techniques de revêtement de ces anciens ouvrages.
Dans sa communication intitulée "L’art de confection du manuscrit", l’universitaire Benbella Kheira, de l’Institut national d’archéologie, a indiqué que "le manuscrit demeure, en dépit des aléas et des mutations historiques, le patrimoine le plus résistant, grâce aux efforts fournis par les Oulémas, Chouyoukh et connaisseurs, qui font la fierté de la wilaya d’Adrar".
"Le manuscrit n’est pas un simple ouvrage riche en science et en savoir, mais est un patrimoine et un objet de recherches dans ses volets matériel", a estimé l’intervenante. Mme Benbella a également abordé les composants matériels du manuscrit, dont les différents produits d’écriture et de revêtement et les périodes traversées par ce manuscrit, dont celles des califes Abbassides et Omeyyades.
Cette rencontre a également donné lieu à la projection d’un film documentaire sur les activités du CNM en matière de classification de certains manuscrits déposés aux Khizanate (bibliothèque) de la région où plus de 56 armoires riches de plus de 6.840 manuscrits y ont été recensées.
Des exposés sur les vieilles éditions du Mashaf Ech-Cherif (saint Coran) en Algérie, dont le modèle de Mashaf Al-Djamie Al-Djayed et sur les composants de l’industrie des manuscrits, ont été présentés lors de cette rencontre qui prévoit, en marge des travaux, une exposition de manuscrits provenant du Centre national des manuscrits.