À l’issue d’un atelier autour du pocket film et d’un concours organisé par les instituts français d’Algérie autour du thème « D’après une histoire vraie », une soirée de projection sera organisée le mercredi 28 novembre 2012 à 18h30 à l’institut français d’Alger pour réunir les amateurs des films tournés à partir de téléphones mobiles ou d’appareils photo.

Le pocket film est un moyen de s’exprimer en réalisant des fictions de poche. En 1972, Kodak a été le premier à avoir présenté un film photographique en utilisant les caméras de poche (typiquement aujourd’hui : le téléphone mobile). Ce nouveau mode de capture et parfois de diffusion d’images va jouer un rôle important dans le système de production audiovisuelle, (mais il ne faut surtout pas confondre court métrage et pocket film).
Aujourd’hui, il se positionne comme le 4e écran de notre quotidien aux côtés de celui du cinéma, de la télévision et de l’Internet. Avec le développement de la technologie permettant de recevoir, transmettre et d’enregistrer des images (fixes et mobiles) sur téléphone mobile, s’ouvre un nouveau champ d’exploration pour la création et l’écriture de l’image. L’arrivée des téléphones mobiles de dernière génération (3G) ont permis de filmer, visionner des films sur son écran de téléphone, envoyer ses propres films sur d’autres téléphones ou les mettre en ligne sur Internet.
Plusieurs festivals consacrés à la réalisation et à la diffusion de films avec le téléphone mobile ont vu le jour comme par exemple le festival du pocket film, créé en 2005 et organisé par le Forum des images (institution culturelle subventionnée par la ville de Paris) avec la participation de l’opérateur téléphonique SFR. Ce festival a su faire reconnaître les possibilités artistiques du téléphone mobile, en tant que nouvel outil de création de diffusion. Pour l’instant c’est le seul festival reconnu en France, cependant ce nouveau système est un mode et il cherche à devenir un genre. Il est présent mais il n’est pas encore produit, diffusé comme les films conçus pour le dispositif cinématographique. Ce festival commence à se diffuser en France, depuis la 4e édition et grâce à l’opération Jeunes talents de SFR, celui-ci s’est propagé à la Médiathèque de Toulouse ainsi qu’à la ville de Marseille. Il est ouvert à tous les créateurs : cinéastes, photographes, plasticiens, performeurs et amateurs de nouvelles images.
Tous les genres sont acceptés : documentaires, fantastiques, humoristiques, parodiques, 2D, 3D… L’engouement créé par le principe de Pocket Film est suffisant pour pousser les créateurs de ce festival, avec la participation des jeunes et moins jeunes, à réaliser un film pour la télévision. Ce film, qui compile des courts-métrages de six minutes a été diffusé en automne 2008 sur la chaîne ARTE sous le titre Mes 20 ans.