Le coup d’envoi de la 5e édition du Festival international de la bande dessinée d’Alger (FIBDA) été donné avant-hier à l’esplanade de Riadh El-Feth. En présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, des différents membres du commissariat du festival et des différents invités de la manifestation, la cérémonie d’ouverture a été aux couleurs locales avec notamment de la musique traditionnelle exécutée par une troupe de zorna. Une habitude et une tradition qui s’étend de plus en plus, puisque nous remarquerons que le chant traditionnel est présent depuis quelques années à travers les divers festivals en Algérie, comme ce fut le cas avec le Festival national du théâtre national (FNTP) qui avait également marqué son ouverture avec une troupe de zorna.

Avec cette manifestation dédiée annuellement et exclusivement au 9e art, les organisateurs annoncent pour cette édition, une pléiade d’activités artistiques sous le slogan «Alger, 50 ans de bulles ».
Ainsi, à l’instar de plusieurs festivals, le Fibda commémore le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie avec un riche programme concocté pour cette 5e édition.
Le début de la manifestation a été d’ailleurs marqué par l’inauguration de trois espaces consacrés à trois expositions. La première est une grande exposition qui regroupe des bandes dessinées de plusieurs bédéistes algériens et étrangers sous le thème « Algérie, 50 bulles ». Le second espace est celui de Djilali Beskri sous le thème «Sans Transition» et enfin le troisième espace est offert à des bédéistes étrangers sous le thème «Bulles du monde».
Cette cérémonie inaugurale a été également l’occasion pour les organisateurs de revenir sur les différentes éditions du FIBDA. Ici aussi nous remarquerons aussi que le film documentaire est un genre qui devient une véritable tendance pour les organisateurs. Puisque pour faire un bilan général des différentes éditions, un documentaire a été proposé à l’assistance sous le titre Le Fibda de 2008 à aujourd’hui, réalisé par le producteur-réalisateur Djilali Beskri. Ce documentaire a voulu retracer les moments phares de cette manifestation depuis sa première édition.
En signe d’hommage et pour être reconnaissants à tous ceux qui ont participé à l’édification de cette manifestation, des prix ont été attribués à plusieurs personnalités. Ainsi, les «récompenses 2012 » ont été attribuées à la star de cette année Djilali Beskri (Prix d’honneur), à Etienne Schréder (Prix de la reconnaissance) et Abderrahmane Said Madoui (Prix patrimoine et Sid Ali Melouah).
Des conférence-débats sont prévues tout au long du Fibda qui a ouvert ses portes au grand public depuis samedi 6 octobre et auquel prennent part des bédéistes, scénaristes et dessinateurs, algériens et étrangers.
A l’instar des précédentes éditions, le Fibda annonce un programme riche en activités culturelles. Il y aura ainsi un cycle de conférences sou différents thèmes comme : «Décoloniser la BD en Afrique » et «L’immigration en bande dessinée »,
« BD, miroir de l’histoire », «Les dispositifs d’aide à l’édition : rôle des ministères».
Des films d’animations et des ateliers pour les adultes et les enfants sont également au programme. Des activités qui pourront illustrer les principes et techniques de la bande dessinée et la relation de cet art avec le cinéma, la presse et les nouvelles technologies.
Pour la première fois, des ateliers seront organisés à Adrar pendant le Festival international de la bande dessinée d’Alger. Ces ateliers qui s’étaleront sur trois jours, seront animés par des professionnels de différentes nationalités et s’adresseront à tous ceux qui s’intéressent au dessin et à la bande dessinée en particulier.
Enfin, pour le grand bonheur des mélomanes, la musique sera au rendez-vous avec des concerts prévus à la salle Ibn-Zeydoun dont des artistes de renom seront présents comme les groupes Contrast, Goya, Black Rock Garden, Ma’Touche et le chanteur Cheikh Sidi Bemol.
En somme, cette nouvelle édition montre la volonté des organisateurs à aller de l’avant et de rendre le FIBDA une manifestation incontournable pour les bédéistes et «restera un espace de production artistique ouvert à toutes les démarches sincères et engagées ainsi qu’à toutes les disciplines actuelles, contemporaines et populaires» annonce la commissaire du festival, Mme Dalila Nadjem.