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Hommage à Cheikh El Hadj Hassan Said
Mieux vaux tard que jamais !
8 Août 2012

Dans la continuité des hommages rendus par le ministère de la Culture aux grands maîtres de la musique algérienne, un jubilé se tiendra samedi 11 août, à partir de 22h, à la salle El Mougar d’Alger en hommage à l’un des piliers de ce genre musical : Cheikh El Hadj Hassan Sai . Une cérémonie qui ne servira pas seulement à rendre hommage au Cheikh de son vivant, mais à faire connaître à la nouvelle génération d’artistes et de mélomanes des figures encore méconnues à cause de manque de documentations et de communication.

«Le patrimoine musical algérien est un espace de mise en exergue de l’œuvre de nos valeureux poètes, musiciens, compositeurs et interprètes des siècles passés.
Il est considéré comme un véritable magasin des connaissances du peuple algérien et une partie non négligeable de la mémoire collective. Travailler pour le montrer, c’est assurer de la visibilité dans l’avenir des générations montantes », déclare le musicologue Abdelkader Bendarmache, témoignant de la nécessité de ce genre de manifestation.
Cet hommage à l’instar des précédents se fera en début de soirée avec un orchestre de l’ensemble musical dirigé par Abdelkrim Amimour qui sera suivi par la projection du film-documentaire sur le parcours de Cheikh El Hadj Hassan Saïd. Plusieurs artistes rendront hommage à ce cheikh en interprétant plusieurs chansons de son répertoire à l’instar de Imen Sahir, M’hamed Yacine, Samir Toumi, Radia Manel, Duo Radia Manel et Samir Toumi, et enfin Abdelkader Chaou.
Hassen Saïd (ou Hassan Said) est né en 1931 à Tlemcen dans le quartier d’Agadir au sein d’une famille de mélomanes. Dès l’âge de 8 ans, Hassan Saïd fait partie de
l’association musicale El-Gharnatia à La Casbah d’Alger. Elève de Hadj M’hamed El Anka avec Amar Lachab dans les années 50. Pour des raisons familiales Hassan Saïd quitte l’école pour travailler au port. C’est là qu’il rencontra Cheikh Hadj Lahlou qui l’encouragea et lui remis de nombreuses « qaca’id » avant de passer à la radio et d’enregistrer chez Teppaz, Pathé-Marconi et Philips. Ses premiers succès furent des chansonnettes dans le genre Li ’aâtah rabi (de Habib Hachelaf) et Sift Achamâa. Hassan Saïd travaille beaucoup avec Mahboub Bati qui lui composa plusieurs chansons dont la fameuse Ahwa Ahwa ’ale Ayyami rahat Khssara. « Amar Laâchab et Hassen Saïd avaient un lien direct avec El Hadj M’hamed El Anka. Ils étaient les premiers élèves d’El Anka lorsqu’il avait ouvert le conservatoire d’Alger. Laâchab est certes parti en France, mais il a laissé une grande école. Beaucoup d’artistes marchent sur ses pas. Ils ne sont pas nombreux mais c’est une vraie école. Comme celle de Hassen Saïd qui est complexe puis qu’il faut avoir une belle voix. Il n’y a que le génie de Abdelkader Chaou qui a repris cette voix et qui l’ a développée », déclare Abdelkader Bendarmèche lors d’un entretien. Alors qu’il était muezzin dans sa jeunesse, Hassan Saïd qui a suivi des cours de chant et de musique dès l’âge de 8 ans s’est retrouvé, à la fin des années 50, parmi les plus grands chanteurs tels que Amar El Achab, Boudjemâa El Ankis, Rachid Souki.Sa rencontre avec cheikh Lahlou a été déterminante puisqu’il l’encouragea en lui donnant des « qaçaïd » qu’il enregistrera à la radio et sur disques chez Teppaz, Pathé Marconi, Philips et Oasis. Par la suite, il chantera des paroles d’El Hbib Hachlaf et d’autres du terroir telles que Séfet Echemâa.

Par : Kahina Hammoudi

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