Le chanteur et poète engagé, Matoub Lounès, a marqué et gravé son empreinte, à travers son chant, dans tous les cœurs abhorant la répression. Il a su insuffler et soutenir, par ses poésies, toutes les causes justes. Matoub a tenté de traduire le difficile vécu des Algériens les plus humbles. Même s’il nous a quittés, brutalement, un tragique 25 juin de l’an 1998, sa chaleur et son aura restent toujours présentes.
Quatorze années se sont écoulées et ses chansons sont toujours écoutées partout à travers le pays et même à travers le monde. Son chant n’a pas des frontières. Au fil du temps qui passe, la valeur du verbe du chantre se grave de plus en plus dans les cœurs des Algériens. La cause est juste et le un chanteur est un juste qui a refusé de plier.
A l’occasion de la commémoration du triste anniversaire de son assassinat, un hommage symbolique lui a été lui rendu, avant-hier mardi. Hommage mérité pour un chanteur qui a défendu ses idées avec un verbe acéré. Un homme libre, engagé dans une révolte idéologique. Du reste, son héritage et ses idées resteront éternels et dénoncent la répression sous toutes ses formes. Interpréter les chansons de Lounès n’est pas tâche aisée, car, tout simplement ses chansons véhiculent « l’âme du défunt poète». Une âme attachée à sa liberté et à son amour pour l’Algérie.
Lors de l’hommage qui lui a été rendu à l’espace Mille et une news à Alger, trois fans du chantre éternel étaient présents avec une chanson : Salah Gaoua, chanteur du groupe était accompagné d’un jeune guitariste de l’interprète des textes, Samir Hakim, écrits spécialement pour marquer l’évènement par la Française Emanuelle Ravot. Parmi les chansons interprétées par le groupe Anaraz walla anakno, El amriw... L’émotion dans la salle était à son comble, une salle où se côtoyaientt Algériens et étrangers tous en deuil de la perte du Rebelle Matoub Lounès. Il est à signaler que c’est le 1er hommage qui lui lui est consacré à Alger. Matoub
Lounès : un poète peut-il mourir ? est le thème d’un spectacle musical non encore achevé. Ce spectacle a été concocté, avec pour objectif, de commémorer le quatorzième anniversaire de l’assassinat du chanteur rebelle. Le chanteur de groupe, Salah Gaoua, dira à ce propos
« je suis très heureux d’interpréter les chansons du grand Matoub Lounès. Et honnoré de lui avoir rendu le premier hommage ici à Alger ». Par ailleurs, le spectacle, qui est préparation en France, sera achevé d’ici 2013. Le lieu de sa première présentation sera, comme de juste, à Tizi- Ouzou. « Le projet qu’on a entamé est en cours en France. Mais j’espère qu’on pourra le finaliser ici en Algérie, à
Tizi-Ouzou », s’esst exprimé Salah Gaoua.
Le spectacle, Matoub Lounès : un poète peut-il mourir ? Compte, explique-t-on, 6 chansons de défunt des chansons retravaillées par les artistes. La scène regroupera deux comédiens, un chanteur, un musicien et l’interprète des textes. Quant au décor de la scène, Salah Gaoua a affirmé : « Ce travail est décerné à un photographe français. Son objectif : faire apparaître l’héritage musical et signe symbolique de Matoub Lounès ».Les intervenants ont expliqué leurs motivations ayant mené à la mise en chantier du spectacle « Matoub a quitté le monde à l’âge de 42 ans, comment se fait-il qu’un homme si jeune ait pu autant déranger et surtout attirer l’attention des pays étrangers à travers sa musique, poésie et ses positions politiques ? », et d’enchaîner : « On retrouve toujours ses textes, sa musique et même des titres de ses chansons utilisées comme slogans revendicatifs », a-t-on conclu.