Le Midi Libre - Culture - Hommage appuyé à Keltoum
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Festival national de la production théâtrale féminine
Hommage appuyé à Keltoum
9 Janvier 2012

L’ouverture de ce festival verra la projection d’un documentaire sur Kaltoum de même qu’un grande exposition rétrospective consacrée au riche parcours artistique de cette grande dame.

Le théâtre régional Azzedine-Medjoubi d’Annaba accueillera du 25 janvier au 31 du même mois, la première édition du Festival national de la production théâtrale féminine. Ce festival est donc dédié à la création féminine en Algérie dans le 4e art, avec un hommage particulier à la pionnière du théâtre et cinéma algériens
« Keltoum ».
Placé sous le thème
« Nouveau théâtre, nouvelles perspectives »,  cette manifestation se veut être un véritable hommage aux femmes algériennes, qui ont choisi le langage des planches et du cinéma pour faire entendre leurs voix et affirmer leur existence dans la société algérienne. Au programme de ce festival se présenteront au moins six troupes algériennes de même que cette édition verra une participation étrangère puisque plusieurs pays magrébins seront invités. L’ouverture de cette manifestation, qui se tiendra le 25 de ce mois, verra la projection d’un documentaire sur Keltoum à l’occasion de l’hommage rendu à cette pionnière du théâtre algérien, qui verra ainsi une grande exposition rétrospective consacrée à ses travaux, dont de photos, costumes et accessoires témoignant de son parcours, ainsi qu’une exposition intitulée « Traces » qui réunira les femmes ayant laissé leurs empreintes dans le théâtre algérien. Au cours de cette manifestation, plusieurs pièces du théâtre seront présentées, la deuxième journée verra l’interprétation de la pièce Essaouad fi al amal de l’association culturelle Errimah d’Alger. La soirée de 27 verra la présentation de la pièce Souk Erridjel réalisée par Souad Sebki de l’association M’Hamed El Yazid d’Alger. Le théâtre de Skikda sera présent avec une pièce intitulée Ahlam Zamen de la réalisatrice Samia Saadi, de même que le théâtre régional de Sidi Bel-Abbès sous le titre Doumoua el Kamar, réalisé par Fadhila Assous. Des lectures sur les obstacles et expériences endurés par les femmes algériennes dans leur parcours dans le 4e art seront données également avec des conférences sous un titre global « La place de la femme créatrice dans le théâtre  algérien ». Des témoignages et rencontres auront pour objectif de « permettre de transférer les expériences vécues et d’établir un état des lieux du théâtre féminin en Algérie, en donnant plus de visibilité au travail accompli par les artistes algériennes, et d’esquisser également des perspectives de développement », affirment les organisateurs dans le programme tracé au ministère de la Culture.

Bio-express
Keltoum la grande figure du théâtre et du cinéma algériens, de son vrai nom Aïcha Adjouri, est consacrée comme étant la doyenne du théâtre féminin algérien. Née le 4 avril 1916 à Blida, elle a, dès son plus jeune âge, été attirée par la danse et le théâtre. C’est Mahieddine Bachtarzi, un des piliers du théâtre algérien, qui la découvre en 1935 et lui offre sa chance, qu’en dépit des préjugés de sa famille, Keltoum a su saisir.A travers ces tournées à l’étranger (France, Belgique, Maroc), elle a ensuite créer de nombreuses pièces soit aux côtés de Bachtarzi, soit avec Rachid Ksentini ou Habib Réda. A partir de l’aventure de la première saison arabe de l’Opéra d’Alger (1947), Keltoum se voit confier les principaux rôles féminins, qu’il s’agisse de comédie ou de tragédie. Avec le déclenchement de la guerre de Libération nationale, en novembre 1954, elle s’engage aux côtés du Front de libération national (FLN) avant de reprendre ses activités en 1963 au Théâtre national algérien (TNA). Le cinéma ne pouvait manquer de l’attirer également. Elle y commencera sa véritable carrière en 1966 avec Le Vent des Aurès de Mohammed Lakhdar Hamina qui obtient le Prix de la meilleure œuvre au Festival de Cannes de 1967 et dans lequel elle tient magistralement le rôle d’une mère qui cherche désespérément son fils raflé par l’armée française. Dans sa filmographie, on compte également Hassan Terro (1968) et Décembre de Mohammed Lakhdar Hamina, Les Violeurs (1972) et Sans Racines (1976) de Lamine Merbah, Hassan Taxi (1982) de Mohamed Slim Riad, Hassan Niya (1989) de Ghaouti Ben Dedouche, Les Folles Années du twist (1986) de Mahmoud Zemmouri… Tout au long de sa carrière, Keltoum jouera dans au moins une vingtaine de films et dans plus de soixante-dix pièces de théâtre. Sa dernière apparition sur les planches se fait aux côtés de Rouiched dans El Bouwaboune (1991). Elle est décédée le jeudi 11 novembre 2010 à l’âge de 94 ans. Ce premier Festival national du genre ne pouvait que lui rendre le plus vibrant des hommages.

Par : Djamel Boukerma

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