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Salle el Mougar, Générale de Am win yerjan rebbi
Un texte inspiré de l’œuvre de Muhend u Yehya (Mohya)
14 Décembre 2011

La pièce Am win yerjan rebbi inspirée de l’œuvre de Mohya, est adaptée d’un écrit de Samuel Becket (En attendant Godot). Cette œuvre s’inscrit en droite ligne du courant du théâtre de l’absurde.

Les amoureux du quatrième art ont eu le bonheur d’assister, hier, en avant-première à la salle El Mougar, à la représentation d’une nouvelle pièce théâtrale inspirée de l’œuvre de Mohya. La pièce Am win yerjan rebbi est elle-même adaptée d’un écrit, datant de 1952 (En attendant Godot). Cette œuvre s’inscrivait en droite ligne du courant du théâtre de l’absurde. Pour la représentation de Am win yerjan rebbi en kabyle, quatre comédiens étaient présents hier sur les planches. La mise en scène de la pièce est de Ahmed Khoudi.  
Le décor de la pièce est réllement très dépouillé afin de permettre et donner pleins feux sur le jeu des comédien, par ailleurs magistral. Un arbre planté au beau milieu de la scène est censé nous transporter vers les villages enclavés de la Kabylie profonde.
Deux des comédiens, représentant deux jeunes villageois sans aucunes perspectives d’avenir, restent là assis à l’ombre de cet arbre attendant... ils ne savent quoi, peut-être la fin de leur vie précaire. Le metteur en scène, Ahmed Khoudi, expliquant le choix de ce décor minimaliste dira à ce propos : « On n’a pas compliqué le décor, on a choisi un décor simple de même que pour les costumes des comédiens ». L’attente des deux jeunes villageois, lassés de leur mal-vivre, a duré des jours et des nuits, sans toutefois voir la délivrance qui serait incarnée par un personnage « chimérique », d’où le thème général de la pièce Am win yerjan rebbi. L’homme -le sauveur - dont l’arrivée est attendue et tant espérée par les deux jeunes du douar, nommé Abdelkader, est celui dont les promesses pourraient les aider à mettre fin à leur mal-vie. Abdelkader, guetté jour et nuit sous leur arbre solitaire, reste vraiment le dernier espoir et maillon reliant cses deux jeunes désespérés à la vie qui s’écoule monotone.
La pièce est interprétée en langue kabyle par Omar Zaouidi, Hocine Aït Guenni, Nacer Mouhaouche et Menad M’barak. À propos des œuvres du Muhya, le metteur en scène précisera ceci : « Les textes de Muhend u Yehya sont généralement en langue kabyle, cela nous a donc facilité l’interprétation de ses pièces théâtrales qui sont inspirées, par ailleurs, de thèmes universels ». Les comédiens, quant à eux, ont expimé leur plaisir et satisfaction d’avoir été choisis pour l’interprétation de cette œuvre intemporelle. Le comédien, ayant incarné Aggougou, l’un des deux jeunes villageois, en l’occurence Hocine Aït Guenni, nous explique à ce propos
« J’ai bien aimé le rôle que j’ai été appelé à interpréter dans cette pièce, et franchement, les œuvres de feu Muhend u Yehya m’impressionnent toutes ». Concernant le message véhiculé par Am win yerjan rebbi, le metteur en scène a affirmé que la pièce transporte un message très important et essentiel pour les jeunes,
« la pièce démontre le vrai sens de la vie, le combat, et la puissance de l’Homme, néanmoins, on néglige à travers la pièce la domination de l’Homme sur l’autre (l’esclavage), l’attente sans rien faire ». La générale de Am win yerjan rebbi a été bien accueillie par le nombreux public de la salle El Mougar. O n apprend, en outre, que Am win yerjan rebbi sera présentée, aujourd’hui, au Festival national de théâtre amazigh qui se tient actuellement à Batna.

Par : Djamel Boukerma

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