Les musiques électroniques et expérimentales se regrouperont, soit jusqu’au 17 décembre grâce à un collectif de jeunes qui organise la première édition de « Pulsation Sonore ». Cette rencontre se tiendra au musée national des Beaux-arts d’Alger.

Avec cette première manifestation du genre, ce collectif baptisé Pulsation Sonore, regroupe des jeunes passionnés pour lesquels l’art n’a ni forme ni lieu privilégiés mais s’étend à la vie elle-même. Ses activités couvrent de nombreux champs d’expression : de la musique à la performance et à l’art vidéo. Héritier de l’avant-garde dadaïste, Pulsation Sonore se révèle inséparable d’un esprit expérimental et contemporain.
Typique, à cet égard, est la position des artistes qui seront à chaque fois à l’honneur au fil des éditions.
Pulsation Sonore « doit être avant tout comprise comme un véritable projet d’action culturelle intégré, un espace de rencontre, de communication, de recherche où l’art et la créativité prennent tout leur sens en racontant la communion d’une jeunesse hétéroclite et curieuse, gravitant autour des pratiques artistique actuelles », soulignent les organisateurs dans leur communiqué de presse adressé à la rédaction.
Pulsation Sonore est un pôle et pont de découverte, de rencontre et de formation autour de la culture des musiques électroniques et expérimentales, et à travers lequel ces jeunes gens espèrent que cette manifestation deviendra au fil des prochaines éditions un rendez-vous incontournable pour tous les amateurs, et artistes confirmés et en devenir, un panorama de la nouvelle scène musicale, où artistes locaux et étrangers se côtoient en toute homogénéité.
Pour cette première édition les invités d’honneur seront les Belges C-drik Fermont et Cedric Stevens avec également la présence de AKH d’Alger, D (Alger) et de Nepa Los (Blida).
C-drik Fermont et Cedric Stevens animeront des workshops sur les thèmes de « Méthode et technique du Field recording » et les
« Différentes techniques de production de musique électronique » (l’inscription aux ateliers est gratuite : s’inscrire sur : pulsationsonore@gmail
Le programme comprend outre des workshops, une projection de films expérimentaux, rencontre autour des musiques expérimentales et soirée musicale improvisée. Deux espaces abriteront cet événement, le Musée des Beaux-arts qui abritera des ateliers pour la formation des méthodes et techniques du Field recording et les différentes techniques de production de musique électronique, C-drik Fermont animera à l’occasion de cette première édition une conférence autour du thème
« Présentation et discussion sur les musiques expérimentale en Afrique et en Asie ». Il reviendra ainsi sur le parcours de Halim El-Dabh qui a composé sa première pièce expérimentale au Caire en 1944, son travail peut être lié à d’autres pionniers tels que Luigi Russolo, John Cage, Walter Ruttmann, et Pierre Schaeffer. L’histoire officielle de la musique expérimentale et électronique est principalement centrée autour de trois pôles de départ : Paris, Cologne, New York, puis tout semble s’être propagée dans toute la civilisation occidentale.
C’est ce que C-Drik a appris quand il a étudié la musique électro-acoustique au Conservatoire. La plupart des médias contemporains nous introduisent à la musique électronique occidentale, comme si rien d’autre n’existait, l’Occident est égocentrique et consciemment ou pas prive souvent les autres de s’exprimer.
Avez-vous déjà entendu parler des pionniers qui ont composé la musique électro-acoustique au Japon, En Iran, la Turquie ou l’Indonésie dans les années 50 et 60 ? La scène expérimentale philippine ? La scène d’art sonore chinoise ? L’Electronica tunisien ? Le Shangaan électro d’Afrique du Sud ? Les soirées dubstep et breakcore libanaises?