Sa vie n’a pas été de tout repos, d’autant qu’elle coïncidé avec l’histoire du XXème siècle et reflète les évènements fondateurs de la société et de l’État irakien modernes, particulièrement dans la première moitié du siècle.

Après avoir célébré le grand chanteur arabe Abdelhalim Hafiz, google continue à rendre hommage à la culture en langue arabe qui a atteint son apogée pendant des siècles et continue encore à résister devant la langue de Shakespeare et celle de Molière. La culture arabe est abordée aujourd’hui dans son coté poétique et représentée par Muhammad Mahdi Al-Jawahiri, un grand poète irakien descendant d’une famille de poètes.
Aujourd’hui Muhammad Mahdi Al-Jawahiri fête son anniversaire et avec lui le monde entier via le géant Google. Celui-ci réserve un logo à son honneur ou le poète arabe apparaît avec un fez sur la tête et des lunettes qui cachent un regard examinateur qui contemple le fleuve Euphrate.
Ce poète des temps modernes est né le 26 juillet 1899 dans la ville de Nadjaf en Irak. Son père, Abdul-Hussein était lui aussi un savant d’une grande renommée. A son image il voulait que son fils soit un savant religieux, donc comme il est de tradition chez les Arabes, ce fils a porté à l’âge de dix ans le célèbre «manteau scientifique et son turban».
L’origine de leur nom de famille revient au mérite de l’un de leurs arrières grands pères Cheikh Mohammad Hassan Najafi qui a écrit un livre précieux autour de la religion Bijoux de la parole pour expliquer les lois de l’Islam contenant 44 volumes. C’est ainsi qu’Al-Jawahiri fut leur nom de famille et qui signifie « bijoux » en arabe.
A un âge très précoce Muhammad Mahdi Al-Jawahiri a montré sa tendance pour la poésie et la littérature. D’ailleurs il ne cessait de lire des volumes entiers de grand littéraire arabe ainsi que des répertoires entiers à l’instar de la Moqadimat de Ibn Khaldoun. En 1920, il participe à la révolte en contre les autorités britannique
Son premier diwan Entre le sentiment et l’émotion a été édité en 1928, et son premier recueil de poésies a été publié en 1924 Des pensées d’amour, de poésie dans le pays et la louange.
Ces débuts de carrière ont été marqués par le fait qu’il ait travaillé pour le roi Fayçal I, juste après son couronnement. Puis il quitta le royaume et le tourbant des oulémas pour rejoindre le monde des médias en tant que journaliste à Bagdad. Il a ainsi fait paraître plusieurs journaux dont el Fourat , el Inqilab, Aray el Ama . Sa notoriété le mène à être plusieurs fois élu président de l’Union des écrivains irakiens. Sa vie n’a pas été de tout repos, d’autant plus qu’elle coïncidé avec l’histoire du XXème siècle et reflète les évènements fondateurs de la société et de l’État irakien moderne, particulièrement dans la première moitié du siècle. Il fut partie prenante de la classe politique naissante associée à l’État et de la sphère publique dominée par cet État. Il fut un acteur éminent dans le champ de la littérature et du journalisme, il participa activement aux débats et aux intrigues qui ont caractérisé la vie du pays. Certains épisodes de sa vie illustrent l’imaginaire du nouvel Irak autant que ses tendances centrifuges et communautaires. Ils illustrent aussi les tournants de la vie publique et de la littérature, de la protection des puissants et des riches à un souci vers le « public ». Un public dont la conception fut marquée par les mouvements politiques en ascension, particulièrement les communistes et la gauche, auxquels Jawâhirî était très attachés.