Le Festival annuel du film amazigh (FCNAFA) dont c’est la 11e édition, se déroulera cette année non pas dans une seule ville comme à son accoutumée mais sera dispatchés par ciné-bus dans plusieurs villages de Kabylie. En plus de Tizi-Ouzou, ville qui avait abrité le FCNAFA l’année écoulée, d’autres villes à l’instar d’Azeffoun et les localités environnantes vont se départager ses activités de manière à les faire se rapprocher au plus près de la population.
Organisée sous le patronage de la ministre de la Culture avec le soutien de l’Entv, l’Onda, l’APW de Tizi- Ouzou et l’APC d’Azeffoun, la manifestation vise à présenter le meilleur de la production filmique amazighe, nationale et internationale sous l’angle culturel, artistique et sociologique.
Prévu du 19 au 23 mars 2011, le FCNAFA entend selon les organisateurs rendre «hommage à Azzefoun, pépinière intarissable de figures artistiques qui a donné à notre pays des icônes comme Hadj Mohamed El-Anka, Mohamed Iguerbouchène, Mhamed Issiakhem, Rouiched, Hadj Mrizek, Boudjemaâ El Ankis, Tahar Djaout, Mohamed Fellag, Abderrahmane Aziz, les frères Mohamed et Said Hilmi».
La soirée du 19 mars verra du reste un hymne à Azeffoun qui sera joué par la chorale polyphonique de l’association culturelle Abzim de SId-Ali Bounab (sous la direction de Ali Ighil Mellah) sur une musique de Mohamed Iguerbouchen et des paroles de Kamel Hamadi. Autre nouveauté cette année, la création du Prix Panorama, qui a pour objectif d’encourager les jeunes talents. Cela fera donc en tout trois prix en sélection officielle : l’Olivier d’Or, le Prix Panorama et Hors-compétition.
Dans la catégorie Olivier d’Or les films suivants ont été retenus : Cheikh El Hasnaoui, un ton pour longtemps, La troisième vie de Kateb Yacine, Bougaffer 33d’Ahmed Baidou, 72 min, 2010 (Maroc), Ahmed Oul Kadi, un Roi kabyle, Concerto pour deux mémoires, Oiseau bleu, l’histoire secrète d’une guerre, Parole d’un prisonnier français de l’ALN, Acu iwumi-d cfi ? et Mokhtar de Halima Ouardiri, 16 min, 2010
( Canada). Dans la catégorie Prix Panorama, 9 films ont été sélectionnés.
Il s’agit de Ugur ifran, Tassarut n tudert, Ger layas d usirem, Tajmaat, Le saint Sid Ali Chérif et ses enfants, Ddac dac, ugur ulac, Le pécheur du sable , Décharge interdite et Imeksawen n’jarjar (Les bergers du Djurdjura). En Hors-compétition, figurent Tahar Djaout, Amedyaz ur yettmattat, Brakate el waldine de Abdellah Ouzad 16 min 46 ( Maroc), Mention spéciale, Sur les traces de Taos Amrouche de Sadia Bareche, 55 min, 2010 ( France), El Mataha (Maroc) et Mon cheval d’Abdellatif Fdil, 14 min, 2009 (Maroc). Des tables rondes seront organisées en marge du Festival. L’une d’elles intitulée Cinéma et amazighité se tiendra le 22 mars à 13h au Petit Théâtre.
Elle sera suivie de la présentation de l’ouvrage Au cœur du cinéma algérien, la bouture amazighe de Si El Hachemi Assad. Une conférence ayant pour thème «Le cinéma, moyen de valorisation de l’histoire nationale» se tiendra le samedi 19 mars à 11h au centre culturel Tahar-Djaout. Des projections en ciné-bus ponctueront le Festival. Iaâzouzen accueillera le 20 mars le ciné-bus numéro 1 avec au menu le film : L’insoumis de Layazid Khodja et Rachid Ben Allel.
Le village d’Oulkhou accueillera le même jour le ciné-bus numéro 2 avec le film Mimezrane de Ali Mouzaoui.
Le 21 mars c’est au tour d’Aghrib et d’At Ouchene de recevoir les ciné-bus avec respectivement au menu La maison jaune de Aomar Hekkar et Itto Titrit de Med Oumouloud Abazi (Maroc). Le 22 mars, les villages d’Aït Rehouna et de Thavoudhouchte recevront respectivement L’insoumis et Mimezrane.
L. G.