Le Midi Libre - Culture - La générale de «Warda» aujourd’hui à El Mougar
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Un one-man-show à la Gad Elmaleh
La générale de «Warda» aujourd’hui à El Mougar
3 Fevrier 2011

Pour échapper au chômage, une jeune diplômée fraichement émoulue de l’école des arts dramatiques, est contrainte d’accepter le poste d’«agent de propreté», expression appartenant au jargon de l’administration qui désigne la femme de ménage.

L’ex-étudiante qui voit ses espoirs de réaliser sa vocation d’artiste s’envoler va faire ainsi se croiser le discours de la femme de ménage avec celui de l’artiste en un tableau humoristique, poignant et saisissant. Cette histoire constitue en fait la trame du monologue que se propose de jouer aujourd’hui à 18h 30 la comédienne Tounes Aït Ali à la salle El Mougar d’Alger. Organisé par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), ce spectacle théâtral intitulé « Warda », réalisé dans le style de Gad Elmaleh passera aujourd’hui en générale et demain à 11h en représentation dans la même salle. Le staff de la pièce « Warda » a organisé justement hier à la salle El Mougar un point de presse pour présenter (une nouvelle fois ?) sa nouvelle production. « La pièce a déjà fait une tournée à travers le pays au mois de Ramadhan passé, pour moi une générale, c’est quelque chose qui permet d’ouvrir une porte pour un nouveau départ » explique Tounes Aït Ali. Et d’ajouter : « On va jouer Warda prochainement à Paris au Centre culturel algérien ». Produite par la Coopérative culturelle Anis basée à Sétif, Warda a été écrite et réalisée par Lamri Kaouane, comédien connu qui a joué dans le monologue « 100 % redjla ». Tounes Aït Ali n’a pas caché que la pièce avait comme objectif de traiter de la condition de la femme en Algérie. « La femme n’a pas encore sa place chez nous, il faut sortir d’Alger pour voir combien nos filles endurent la misère, les efforts quotidiens qu’elles font pour aller à l’école pour espérer sortir de la condition dans laquelle elles sont enfermées» a-t-elle dit. Et de poursuivre : « J’essaye de montrer dans quelles conditions les femmes sont recrutées par leur employeurs, que toute lutte d’émancipation est une lutte quotidienne, de par mon parcours personnel, je peux vous dire que j’ai accédé à ma liberté en l’arrachant ». Le réalisateur Lamri Kaouane est une vieille connaissance à Tounes puisque celle-ci s’était déjà produite à ses côtés dans la pièce « Zaouadj academy ». Notons que Tounes Aït Ali est lauréate en 2004 du prix de la meilleure comédienne au Festival cinéma méditerranéen de Montpellier et du prix d’encouragement 2007 au festival de films africains lumières d’Afrique de Besançon. Elle a joué dans de nombreux films de cinéma et télé ainsi que dans des pièces de théâtre. Elle a incarné notamment le premier rôle dans la pièce « L’étoile et la comète » (2009) de Ziani Chérif Ayad et campé le rôle de Zhor dans le téléfilm en feuilleton « Le médaillon » de Baya El Hachemi.

Par : LARBI GRAÏNE

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