Invités par la ministre de la Culture, Michel Ouédrago et Ardiouma Soma, respectivement délégué général et directeur artistique du Fespaco ont animé hier et ce, en présence du critique de cinéma algérien Ahmed Bejaoui une conférence de presse à la Cinémathèque algérienne à Alger.
Alger est la quatrième ville africaine à avoir reçu, après Bruxelles, Paris et Tanger le commissariat du Fespaco, (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou) qui en est cette année à sa 22e édition, qui est prévue du 26 février au 5 mars 2011 sous le thème «Cinéma et marché».
Il en est ressorti ce point de presse que l’Algérie participe aux côtés de 27 autres pays africains avec douze films dont deux long-métrages sélectionnés en compétition officielle dans la catégorie fiction, il s’agit de la comédie musicale Es-Saha (La place) de Dahmane Ouzid et du Voyage à Alger d’Abdelkrim Bahloul.
Dans la catégorie des courts métrages fiction, on retrouve Garagouz
d’Abdenour Zahzah et Khouya de Yaniss Koussim. Dans la catégorie documentaire figurent Sous le silence, je sens rouler la terre de Mohamed Lakhdar Tati et Sembène Ousmane, docker noir de Fatma-Zohra Zamoum. Dans la catégorie TV et vidéo l’Algérie concoure avec le film Le Dernier safar (le dernier voyage) de Djamel Azizi. Par ailleurs dans le panorama en hors compétition seront projetés Arica is Back de Salem Brahimi et Chergui Kharroubi ainsi que L’Afrique fait son cinéma à Alger, de Fitas Hadj Mohamed. Quant à Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, nominé comme on le sait aux Oscars de Los Angeles, il a été retenu pour être projeté en séance spéciale. «Si Hors-la loi gagne les Oscars d’ici-là, nous fêterons l’événement comme il faut» a promis Michel Ouédrago. Grand rendez-vous du cinéma africain le Fespaco qui se tient chaque 2 ans représente un espace de 482 projections et dispose de 13 salles de projection. «La part du sponsor dans le financement du Fespaco s’élève à
20.000 euros et représente 2% » a déploré le délégué général. Selon lui cette faiblesse au niveau du sponsor est accentuée par le fait que les entreprises privées africaines ne se sentent pas concernées par l’événement. Et de lancer un appel «j’exhorte les dirigeants africains à s’impliquer davantage».
Le Fescapo a-t-il ajouté est reconnu par l’Union africaine mais les États ne contribuent pas à son financement. Il a rappelé que le festival reçoit une aide financière de la part de l’État français et du Festival de Cannes. Sur un tout autre chapitre, celui des salles obscures, le conférencier a regretté «l’amenuisement depuis la colonisation de leur nombre» il s’est interrogé si les anciens occupants des pays aficains étaient plus soucieux que les dirigeants actuels quant au développement du cinéma en particulier et de la culture en général.