Au lendemain d’une longue fête de l’Aïd, on se retrouve paradoxalement face à une scène culturelle presque désertée, comme si les spectacles et autres activités artistiques devaient suivre cet élan général et irrésistible qui a poussé boulangers et restaurateurs vers la fermeture.
L’existence de plusieurs festivals en tous genres a ceci d’intéressant qu’elle assure une animation culturelle quasi cyclique mais sans se prémunir, et cela aussi reste un inconvénient, contre les risques, si on n’y prend garde, d’une routinisation des activités culturelles qui s’y font. N’empêche au lendemain d’une longue fête de l’Aïd, on se retrouve paradoxalement face à une scène culturelle presque désertée, comme si les spectacles et autres activités artistiques devaient suivre cet élan général et irrésistible qui a poussé boulangers et restaurateurs vers la fermeture. Il est dit quelque part que les jours de fête ne se fêtent pas et qu’on doit donc attendre qu’ils soient consommés, c’est-à-dire chez nous attendre encore une rallonge de plusieurs jours pour espérer enfin voir la vie culturelle reprendre son cours normal. C’est donc au lendemain des jours de l’Aïd qu’on peut voir l’éclaircie se dessiner.
Festival international
de l’Inchad à Constantine
Pas moins de quatre festivals sont au menu dans les jours à venir et du mois de décembre prochain. Une semaine nous sépare du coup d’envoi à Constantine du Festival international de l’Inchad (chant religieux) prévu du 27 novembre au décembre 2010. Il est attendu que des interprètes de chants religieux de renom y participent à l’image de Mohamed Lamine et Chorf Eddine El Badi Ahmed du Soudan, de Mansour Ezaiter de Syrie, Rachid Ghelam du Maroc, Lotfi Bouchenak de Tunisie, Andar Doughan de Turquie, et Ettermidi de Jordanie. Y participe aussi l’orchestre oriental dirigé par l’Irakien Nasser Shemma et qui réunit une pléiade de musiciens venus de Belgique, d’Abou Dhabi, des Etats-Unis d’Amérique, de la Grèce, de l’Inde, de Suède, d’Irak et de Turquie. Seront également organisées des conférences sur l’histoire de ce genre de chants et des workshops sur les "Maqamat arabes", l’interprétation vocale et la pratique musicale sur l’oud arabe.
Salon national du bijou traditionnel à Tamanrasset
Par ailleurs la capitale du Hoggar dans l’extrême sud du pays abritera du 4 au 10 décembre prochain le Salon national du bijou traditionnel. Coïncidant avec la Journée nationale de l’artisanat, cette manifestation fera le rappel d’une soixantaine d’artisans qui vont venir de quatorze wilayas. L’occasion sera propice pour faire le point sur les instruments et dispositifs de soutien à l’emploi et la création de PME en présence des institutions de l’emploi et de l’insertion professionnelle, d’opérateurs, et de producteurs de matières premières.
3e Festival de la musique et chanson soufies à El-Oued
Plus au nord, mais toujours dans le sud du pays, El-Oued, la ville aux mille coupoles s’apprête à organiser le 3e Festival de la musique et chanson soufies prévu du 2 au 8 décembre prochain. Y sont attendus une vingtaine d’artistes amateurs qui se produiront dans l’ancienne maison de la culture de la ville. La nouveauté cette année c’est l’institution d’un nouveau prix qui vient ainsi s’ajouter aux précédents à savoir le prix récompensant le meilleur " zorniste " (joueur de zorna). Le festival a en effet coutume de décerner les prix dénommés " Régime d’or " (régime de dattes), d’un montant de 200.000 DA, et les " Régimes d’argent " et de " bronze " respectivement dotés de 150.000 et 100.000 dinars.
2e édition du Festival culturel international de musique symphonique à Alger
Enfin la capitale accueillera du 9 au 14 décembre prochain la 2e édition du Festival culturel international de musique symphonique devant se dérouler au théâtre national Mahieddine-Bachtarzi. Placée sous le signe " Patrimoine, universalisme et harmonie ", l’édition de cette année verra la participation d’une quinzaine de pays, soit une participation étrangère en légère hausse par rapport à l’année dernière (12). Ayant pour objectif selon les organisateurs de " faire mieux connaître la musique symphonique algérienne et la musique symphonique universelle", cette importante manifestation réunira le "Quatuor à cordes Varèse" de France, l’ensemble "Gotborg" baroque de Suède, l’ensemble "Permutaciones" du Mexique, l’ensemble "Archi" de Milan l’Orchestre symphonique de Syrie, le "Quatuor Ricochet" d’Ukraine, l’Orchestre symphonique de Tunisie, et le quatuor de l’Orchestre symphonique étatique de Turquie. En sus des spectacles, seront données également des conférences destinées aux musiciens et des étudiants des instituts de musique autour de la musique symphonique.