Les organisateurs des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) ont consacré à l’occasion de la 23e édition un prix pour le meilleur court métrage traitant de la condition féminine dans le Monde arabe.

Selon les organisateurs, ce prix qui coïncide avec les travaux de la 3e conférence de la femme arabe qu’abrite Tunis, vise à sensibiliser les décideurs et l’opinion publique à travers le 7e art en vue de donner à la femme la place qui est la sienne au sein de la société.
A cette occasion, un hommage a été rendu à la cinéaste Atayat El-Abnoudi pour son combat à travers le cinéma en faveur de la promotion de la femme arabe.
Par ailleurs, une table ronde devait être organisée hier mercredi sous le thème "la femme arabe dans le cinéma, l’image et les rôles" avec la participation de plusieurs cinéastes et comédiennes. Parmi les courts métrages en compétition pour ce prix sont, "Khouya" de Yanis Koussim (Algérie), "Congo in four acts" (coproduction-Congo), "Heira" de Najoua Salama, "Vivre" de Walid Tayaâ et "La maison d’Angela" d’Olfa Chakroun (Tunisie), "Teta Elf Marra" de Mohamed Kaâbour (Liban), "Pale red" de Mohamed Hammad (Egypte) et "Missing" de Siwar Zirkly (Syrie).

Institution du prix du public
Les amateurs du 7e art seront désormais associés au processus de sélection de la meilleure oeuvre des journées cinématographiques de Carthage (JCC). Le prix du public, nouveauté de la 23e édition de la plus ancienne manifestation du cinéma arabe et africain, institué lundi, permettra au public en tant que partie essentielle dans le processus de sélection d’une production cinématographique, de s’exprimer.
En effet, lors de la projection de chaque long métrage en compétition officielle, des bulletins de vote seront distribués au public à l’entrée de la salle. Les spectateurs pourront accorder une note au film en cochant la case correspondant à leur appréciation (1: mauvais, 2: moyen, 3: bon, 4:excellent).
A la sortie de la séance, les bulletins seront collectés dans des urnes. La moyenne des notes de chaque film sera comptabilisée par dépouillement.
Le Tanit d’or du public des JCC 2010 sera attribué a l’œuvre qui aura eu la meilleure moyenne.
Par ailleurs et en marge du festival les critiques de cinéma arabes devait discuter hier mercredi de la réalité de la critique cinématographique et ses perspectives dans les pays arabes. Dimanche, le film algérien "hors la loi" de Rachid Bouchareb avait fait l’évènement.