Baisser de rideau, le mardi 31 août, de la 5e édition du Festival de la chanson chaâbie avec la cérémonie de remise des prix aux lauréats après six jours pleins de concerts.
La cérémonie s’est déroulée au théâtre Mahieddine-Bachtarzi d’Alger, en présence des ministres Khalida Toumi, de la Culture et Nacer Mehal, de la Communication, et de plusieurs personnalités artistiques, dont Kamel Hamadi, cheikh Sid Ahmed Serri et Mohamed Lamari. A l’occasion, trois artistes ont été honorés, à savoir cheikh H’ssissen (à titre posthume), El Hadj Boudjemâa El-Ankis, maître du chaâbi mais également président du jury, et Maâzouz Bouâadjadj, chantre mostaganémois de ce genre musical.
A l’occasion, la veuve de H’ssissen s’est vu remettre un chèque par le président de l’ONDA (Office national des droits d’auteur). Le premier prix, doté de 30 millions de centimes, a été attribué à Zidiri Mourad de Béjaïa, le deuxième, de 20 millions de centimes, est revenu à une demoiselle de Blida : Sahir Imène. Le troisième, doté de 10 millions de centimes, a échu à Fetihani Mouloud d’Alger.
Le Prix spécial d’interprétation féminine (5 millions de centimes) a été décroché par Boudjella Sabriya de Mostaganem, alors que le Prix spécial du jury (5 millions de centimes) est revenu à Sadoudi Mohamed de Jijel. Le quatrième prix (5 millions de centimes) a été attribué à Boudraf Zahran El-Mahdi de Mostaganem, le cinquième (3 millions de centimes) à Khoulali Sofiane de Souk-Ahras.
Les prix Cheikh H’ssissen, Boudjemaâ El-Ankis, Maâzouz Bouaâdjadj, dotés chacun de 3 millions de centimes, ont été décernés respectivement à Meziane Mohktar d’Alger, Djamel Sahouadj de Chlef et Bounour Nadjib de Blida. Abdelkader Bendamèche, commissaire du festival, était tout sourire alors que Hadj Boujemaâ El-Ankis, 83 ans, ne cachait pas sa satisfaction assurant que le «niveau général des candidats est bon et va en s’améliorant chaque année». La soirée, qui a comporté, comme nous le disions, un volet hommage, a été marquée par la participation des chanteurs Ahcène Naït Zaïm, Hakim El-Ankis (fils de Boudjemaâ El-Ankis) et Rachid Guetafa. Ahcène Naït Zaïm, qui est venu de Tizi-Ouzou, a interprété avec brio les succès en kabyle de H’ssissen : "Atir el qafs" et «Xzu ccitan».
Quant à Hakim El-Ankis, il a interprété "La nestaghni ’alik ya kamar" et "A’ziz el ghali" de Mohamed El-Badji. Rachid Guetafa de Mostaganem a interprété «Thella fi wsiti ma testehzache». Khalida Toumi, qui a tenu à la pause photo avec les artistes et les lauréats, s’est montrée particulièrement active sur scène en réussissant à improviser un duo avec Hadj Boujemaâ El-Ankis qui, malgré son âge, a pu déclamer quelques vers.