Les différents prix qui ne cessent d’accroitre sur la scène internationale sont en réalité une reconnaissance pour cette performance cérébrale. C’est l’un des objectifs tracé par le Centre d’études de l’unité arabe, basé à Beyrouth, qui vient d’annoncer la création du prix Mohamed Abed Al Jabiri.
C’est connu, les prix sont une distinction d’un long fruit de travaille. C’est une distinction qui encourage les écrivains, philosophes, les penseurs et les intellectuels. Loin d’être une simple rémunération pécuniaire, les différents prix qui ne cessent d’accroitre sur la scène internationale sont en réalité une reconnaissance pour cette performance cérébrale.
C’est l’un des objectifs tracé par le Centre d’études de l’unité arabe, basé à Beyrouth, qui vient d’annoncer la création du prix Mohamed Abed Al Jabiri.
Ce prix se veut également un hommage à ce symbole et grande figure de la pensée arabe, à ses œuvres. Ce prix sera attribué tout les deux ans à un intellectuel arabe avec une somme de 25 000 dollars, sans oublier qu’un montant d’un million de dollars sera versé pour le financement de ce prix. Un jury scientifique veillera pour décerner ce pris qui aura d’après les organisateurs un statut particulier. Ainsi pour veiller à encourager les intellectuelles et la pensée arabe, un colloque sera également organiser un colloque autour de la pensée de Mohamed Abed Al Jabiri avec la participation d’imminent chercheurs. Les recommandations émises lors de cette rencontre seront publiées dans un ouvrage. Il est à rappeler que ce philosophe marocain, décédé le 3 mai passé à l’âge de 74 ans était spécialiste de la pensée du monde arabe et musulman, depuis son origines jusqu’à nos jours. D’ailleurs avec ses travaux, le monde arabe lui doit le célèbre projet de la critique de la raison arabe (Naqd al-aql al-arabi) qui est paru en quatre (4) volumes : La formation de la raison arabe (Takwin al-aql al-arabi, 1984), La structure de la raison arabe (Bounyat al-aql al-arabi, 1986), La raison politique arabe (Al-aql al-siyassi al-arabi, 1990), La raison éthique arabe (Al-aql al-akhlaqi al-arabi, 2001). Ce penseur était connu dès les années 1980 avec la notion qui était en vogue à l’époque «la critique de la raison» qu’il a été d’ailleurs été inspiré par le fondateur des Lumières modernes Emmanuel Kant, auteur de Critique de la raison pure, et Critique de la raison pratique. Ayant fait son doctorat sur Ibn Khaldoun, Mohamed Abed Al Jabiri s’y inspira pour procéder plus tard à une refondation de la pensée arabe, classique et moderne. La pensée d’Al Jabri suit un processus comparable à celui des philosophes antiques ou modernes, basé essentiellement sur trois axes : 1) l’ontologie ou la théorie de l’existence (Formation de la raison arabe) ; 2) l’épistémologie ou la théorie de la connaissance (Structure de la raison arabe) ; 3) l’axiologie ou la théorie des valeurs (Raison politique arabe et Raison éthique arabe). C’est un projet cohérent qui tente de faire le point sur plus de 1400 ans d’histoire intellectuelle et politique.