Le quartier de Bab El-Oued à Alger connaît à la faveur de la tenue du 1er festival culturel local "Lire en fête" une animation particulière et ce, à partir de 17 h où l’on voit les enfants affluer vers l’esplanade d’El Kettani où l’on a dressé les ateliers pour des séances de lecture de contes et d’écriture. Mais le festival qui a débuté le 15 juillet tire déjà à sa fin puisque la clôture est prévue le 30 juillet courant.
Une autre manifestation culturelle en outre a été lancée lundi en fin d’après-midi à proximité même du festival dédié au livre pour enfants, il s’agit de la semaine culturelle de la wilaya de Tiaret à Alger qui, elle aussi, prendra fin le 30 juillet. Khaous Farid, membre du commissariat du festival
«Lire en fête » ne cache pas sa satisfaction, c’est avec un large sourire qu’il nous indique que « le public a adhéré pleinement à notre démarche, les parents amènent leurs enfants et nous les confient ». Selon lui la participation des enfants aux ateliers de lecture, d’écriture de conte et de poésie a été massive.
On a, a-t-il dit « reçu en moyenne 300 enfants/jour, ils sont venus et ils ont surtout aimé les contes du terroir, le tout organisé dans une ambiance décontractée, les enfants pouvant s’asseoir comme ils veulent dans les 9 chapiteaux et 9 ateliers ouverts à cet effet » et de préciser « Nous mettons à leur disposition 2.800 exemplaires de contes pour enfants et 170 titres destinés aux 6-14 ans ».
D’après notre interlocuteur cette manifestation qui a été institutionnalisé pour un premier temps à Alger, Blida, Bouira, Boumerdès, Tipasa et Tizi-Ouzou sera généralisée dès l’année prochaine aux 48 wilayas. Khaous Farid reconnaît toutefois que les parents « déplorent l’absence de livres de contes et du livre pédagogique au niveau des librairies ».
En outre, côté commercial, le festival a prévu un point de vente dont s’est chargé l’Enag (Entreprise nationale des arts graphiques). Et là aussi les revendeurs n’ont pas manqué de faire part de leur satisfaction. « Les parents sont venus et ont été contents d’offrir des livres à leurs petits », la seule chose qu’ils regrettent nous dit une revendeuse, c’est que le festival est trop court, ils nous ont demandé, a-t-elle ajouté, qu’on fasse la réédition plusieurs fois sur l’année.
Comme nous le disions plus haut, le coup d’envoi de la Semaine culturelle de la wilaya de Tiaret à Alger a été donné à la place Kettani, juste à côté de l’espace réservé au Festival.
La cérémonie d’ouverture de la semaine a été marquée par des lectures poétiques ainsi que par des concerts de musique traditionnelle donnée par la troupe du cheikh Abdellah Etiaretti. Parallèlement au concert, ont été inaugurées des expositions autour de l’art de l’harnachement des chevaux, de costumes traditionnels et d’arts plastiques.
L’exposition d’arts plastiques a réuni les œuvres semi-figuratives du peintre Abdelhamid Sahraoui, un artiste originaire de Sougueur mais dont la renommée a dépassé les frontières de la région. « Je m’inspire beaucoup de la mystique soufie, c’est grâce à elle que l’Algérie tient encore debout » assure Sahraoui. Physicien de profession le peintre a choisi contrairement à beaucoup de ses collègues de s’installer loin de la grande ville. « La campagne dit-il est le milieu par excellence où l’on peut se ressourcer, l’art ajoute-t-il est une philosophie et une imagination, c’est pareil pour la physique, pour moi on est dans le même type de fonctionnement» Par ailleurs une exposition de manuscrits a été également inaugurée.
Celle-ci porte sur la littérature religieuse (jurisprudence, mysticisme, exégèse) datant entre le 8ème et le 17ème siècle. Rédigées en arabe à l’encre noire, ces manuscrits appartiennent à la zaouia Cheikh Sidi Adda. Comme auteurs, on peut découvrir les signatures de l’émir Abdelkader, du cheikh Ben Ghlamallah, du cheikh Benmokhtar Bouabdelli et du cheikh Kaddour Slimane.
La bibliothèque de ladite zaouia détiendrait, selon Mokhtari Adda, membre de l’Office du tourisme local de Sidi El Hasni, environ 600 manuscrits.