C’est aujourd’hui 26 avril que s’ouvre, dans les camps de réfugiés sahraouis, la 7e édition du Festival international de cinéma du Sahara occidental (FiSahara 2010). Cette manifestation culturelle et politique réunira, d’après les organisateurs plus de 400 participants venus de différents horizons, principalement d’Espagne, mais aussi de nombreux autres pays du monde.
Cette nouvelle édition sera dédiée à la grande militante sahraouie des droits de l’Homme, Aminatou Haïdar pour son courage et sa détermination ainsi que pour le groupe des sept autres militants sahraouie emprisonnés au Maroc.
Le programme, à l’instar des précédentes éditions est riche. Il y aura ainsi la projection de plus d’une trentaine de films.
En marge de ce festival, les Sahraouies auront la chance d’assister à la tenue d’une douzaine d’ateliers et diverses autres activités culturelles et sportives. Une initiative louable qui permettra à ce peuple sous le joug colonial, d’être au contact du monde extérieur.
A l’instar de l’atelier montage avec le professeur Daniel Fernández Urdiales du 27 avril au 1er mai qui permettra aux étudiants - des années précédentes - d’améliorer les connaissances acquises dans le montage d’un projet audiovisuel. Ils pourront ainsi créer par la suite des projets, numériser des images, maîtriser la répartition et l’organisation du matériel, montage, effets vidéo de base, les titres, de sons, préparer le mélange du son et la création d’un DVD du montage final. Ou encore l’étalier photo avec le professeur Muñiz Yago. Tout au long de ces cinq jours les étudiants apprendront tous les aspects du fonctionnement d’un appareil photo lors d’une fusillade et les connaissances essentielles de la photographie du début d’un projet à son terme. Ainsi les étudiants connaîtront tous les concepts de base: Les rôles de directeur de la photographie, le format, la colorimétrie, l’éclairage, de prise de vue calendrier, etc ...
Concernant le volet cinéma, il y aura la participation de l’Espagne des productions récentes comme le long-métrage Celda 211, El secreto de tus ojos ou encore Agora.
Le pays hôte, pour cette nouvelle édition sera l’Afrique du Sud qui participera avec un programme exhaustif de ses meilleures productions cinématographiques.
Le Sahara occidental, le pays qui accueille une si grande manifestation, participera quant à elle avec des documentaires réalisés par de jeunes Sahraouie habités d’une grande volonté et d’un immense courage.
Pour les chanceux qui participeront à l’événement, il y aura également la participation en force du Royaume-Uni avec des figures importantes de la scène britannique comme Ken Loach, Paul Laverty ou encore le producteur David Gothard et l’actrice Oona Chaplin, petite-fille de Charlie Chaplin et fille de Géraldine.
Cette 7e edition promet également la présence de nombreux acteurs, actrices et metteurs en scène espagnols de renom comme Javier Bardem, Penelope Cruz, Victoria Abril et Rosa Maria Sarda, entre autres.
Le projet de film pour le peuple sahraoui est né dans le but de sensibiliser et d’une solution partielle aux besoins identifiés en termes de loisirs, et de l’audiovisuel de formation culturelle parmi la population de réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf. L’objectif est de diffuser les activités culturelles encadrées dans l’industrie cinématographique.
En plus d’une composante culturelle et de divertissements, ce projet vise à sensibiliser l’opinion publique internationale à la situation du peuple sahraoui en exil et sa survie dans la dignité dans le désert d’attente pour l’achèvement du référendum d’autodétermination.
D’après les responsables de l’activité ce festival a pour but de «faire connaître, à travers le cinéma, la situation injuste dans laquelle vit le peuple sahraoui depuis l’occupation marocaine du Sahara occidental, en 1975», d’autant plus que c’est pratiquement l’unique festival qui se tient dans un camp de réfugiés.
Enfin la nouveauté de cette édition est l’inauguration de la première école de cinéma sahraoui, qui entamera ses cours de formation en septembre prochain avec 15 jeunes élèves, avec pour principale vocation de répandre et faire connaître la culture sahraouie.