L’édition maghrébine s’offre pendant deux jours, du 6 au 7 février, une immense librairie à Paris pour y exposer quelque 2.000 livres publiés en 2009, dont la thématique traite du Maghreb et de l’intégration.

La manifestation, qui en est à sa 16è édition, a, cette fois-ci, changé de lieu pour intégrer la Cité nationale de l’histoire de l’immigration qui, désormais, abrite l’essentiel des activités culturelles dans le cadre de la manifestation «Générations : un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France» qui s’y tient depuis novembre 2009 et devant se prolonger jusqu’en avril 2010. L’édition de cette année fera un gros plan sur les Lettres algériennes. L’objectif assigné à Maghreb des livres, qui est en passe de devenir un événement culturel majeur en France avec ses 4.000 à 6.000 visiteurs annuellement, est de mettre en valeur l’ensemble de la production livresque en arabe, en tamazight mais surtout en français, traitant du domaine maghrébin, qu’elle soit le fait du Maghreb ou de l’immigration, qu’il s’agisse de romans, de poésies, d’essais, de BD, beaux livres, etc. édités pendant les 12 derniers mois en France et au Maghreb (Algérie, Tunisie et Maroc) et même au Québec et en Belgique, où l’on compte une importante diaspora maghrébine. Il y aura donc deux librairies, contenant respectivement les ouvrages édités en France et les ouvrages édités au Maghreb, en Belgique et au Québec. Au menu pour susciter les débats et la réflexion, des cafés littéraires inviteront deux ou trois écrivains ainsi que des rencontres et tables-rondes avec 126 auteurs qui viendront dialoguer avec leurs lecteurs et dédicacer leurs livres. Un prix littéraire «Beur FM Méditerranée» sera remis au lauréat, samedi à 17h. Il y aura également un prix lycéen «Coup de cœur» qui sera décerné par l’association «Coup de soleil» initiatrice, pour rappel, avec la Mairie de Paris de l’événement. Six tables rondes sont programmées, à savoir «Le système universitaire maghrébin répond-il aux besoins des sociétés ?», «50 ans après la mort d’Albert Camus : le rôle des «libéraux» durant la guerre d’Algérie», «La place des Français maghrébins dans la fonction publique», «Après les « années noires » en Algérie : une nouvelle littérature ?» et «L’apport des écrivains maghrébins à la littérature française». Les activités y sont variées. Entre autres : un café maure, séance avec le calligraphe Adil Ker, dans le hall Marie-Curie pour une initiation à cet art millénaire, hommage à Saïd Bouziri, militant de l’intégration, à Henri Curiel et à Francis Jeanson et à Paul Robert, lexicographe et éditeur.
L.G.