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Clôture du 1er festival international de musique symphonique d’Alger
Mohamed Iguerbouchen, l’éternel «oublié» !
16 Décembre 2009

Le Théâtre national algérien (TNA) a abrité du 9 au 14 décembre, le 1er festival culturel international de musique symphonique. Cet événement s’est achevé, hier en soiréé, sur des notes de l’Orchestre de musique symphonique.

Cette ultime soirée, qui a vu le défilé de douze pays, a été riche en émotion. Plusieurs musiciens de talent ont accordé leurs violons pour gratifier à l’unisson les spectateurs de quelques beaux morceaux puisés des musiques du monde.
Un vibrant hommage a été rendu au compositeur contemporain et émérite français, Maurice Jarre, décédé le 29 mars dernier en ayant interprété sa célèbre musique du film «le message». Les mélomanes ont aussi grandement apprécié et savouré les sonates des plus célèbres compositeurs à l’instar de Rossini, Bizet, Suppé ou encore Beethoven. L’interprétation musicale a été bien servie par la voix exceptionnelle du baryton, Ten Hyun Kim, avec «Largo al factotum» (Faites place au factotum), un air d’opéra issu de la comédie «Le Barbier de Séville», de Gioacchino Rossini, chanté lors de la première apparition du rôle-titre, ainsi que les multiples «Figaro», oeuvres qui sont bien ancrées dans la culture musicale populaire. A cause de la présence constante de croches, cet air pour baryton est souvent considéré comme l’un des plus difficiles à réaliser. Une véritable balade, l’instant d’une soirée dans les plus beaux moments artistiques du 19e siècle avec la comédie française de Beaumarchais. Composé en 14 jours, «Le Barbier de Séville» est joué sous le titre de «Almaviva» et reçoit un accueil particulièrement négatif : la nouveauté du style musical, les incidents scéniques (guitares désaccordées, chanteur qui tombe et saigne du nez, irruption d’un chat sur la scène) et surtout, la présence, dans la salle, de nombreux pourfendeurs de Rossini, firent que la représentation fut couverte de huées et de sifflets, à l’opposé de Ten Hyun Kim qui a eu droit, lui, à un tonnerre d’applaudissements. Le jeune chef maestro, Jan-Moritz Onken, a ébloui l’assistance avec son charisme et sa manière de diriger l’orchestre. Ce chef d’orchestre allemand, né le 20 août 1977, a étudié en Russie et dirigé, dès son jeune âge, des orchestres dans son pays et aux Etats-Unis. Cette année, avec l’Orchestre symphonique de l’étudiant (SSO), il prépare une longue tournée dans plusieurs villes des États-Unis (Los Angeles (Berkley), Washington (Kennedy Center), San Fransico, Boston, New York (Carnegie Hall). Cette clôture a été également marquée par l’interprétation en solo de «Fantaisie pour un gentilhomme pour guitare et orchestre», du célèbre compositeur espagnol, Joaquin Rodrigo, auteur de plusieurs concertos pour guitare. Durant près de vingt minutes, la soliste F. Bouvet, a merveilleusement et gracieusement joué cette œuvre pour guitare et orchestre qui comprend quatre mouvements différents. La dernière partition musicale a été une surprise totale, puisque l’Orchestre «multinational» a gratifié l’assistance d’une des plus belles chansons de notre patrimoine «Billehi ya hamami», arrangée à l’occasion par R. Saouli. Enfin, la ministre de la culture, Khalida Toumi, n’a pas manqué de remercier les participants à ce festival. Toutefois, l’assistance, ainsi que les fervents mélomanes de musique classique, ont déploré le fait qu’on n’ait pas rendu hommage au musicologue algérien de renommée internationale, Mohamed Iguerbouchen.

Par : Kahina Hammoudi

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