La chanson mythique «Jibouha ya louled» revient sur les ondes de nos radios et à travers un clip qui ne cesse de passer en boucle. Ce retour est accentué par un remixe et la participation de plusieurs artistes, comédiennes et comédiens, ainsi que plusieurs animateurs de la télévision algérienne.

Différente des autres chansons dédiées aux Verts, celle- là est ancrée depuis près de 27 ans dans les esprits et également connue de la nouvelle génération. Sadek Djemaoui nous confie que «cette proposition de reprendre la chanson a été d’abord faite par mon propre manager Yassine DY et il a lui-même fait appel à tout ce beau monde pour la réussite du clip». Cet auteur-compositeur est l’un des meneurs du groupe phare des années 1980, le groupe El Bahara; il nous déclare que cette chanson a fait le tour de pas moins de soixante pays et a été en 1983, l’hymne des jeux méditerranéens et reçu la Médaille d’or au Maroc, ainsi que le disque d’or entre 24 chanteurs des pays qualifiés à la phase finale de la coupe du monde de Mexico en 1986. Depuis près de 27 ans d’existence artistique, Sadek Djemaoui et son groupe «El-Bahara» (Les Marins), qui se composait de huit membres, avait chanté divers thèmes et sujets comme il l’a rapporté :«par exempte, nous avons débuté à la date de la création du groupe en 1976 par des chansons sentimentales. Après, ce fut au tour des chansons sportives, des chansons sociales jusqu’en 1992, qui verra la première sortie d’une K7 spéciale sur le «SIDA », ensuite une K7 pour apprendre à lire aux gens analphabètes». Cette K7 sera suivie d’une autre sur le Fair-play dans le sport. La lutte pour une terre saine n’a pas été oubliée puisqu’à l’occasion de la journée mondiale de l’arbre, le groupe a réalisé une K7 audio vidéo, l’audio de trente minutes et la vidéo de 52 minutes. Ces dernières années, l’artistes Sadek Djemaoui et Mohamed Fouad Ouamane sont revenu ensemble sur la scène artistique. Ils ont écrit et composé une opérette, Ahlan bikoum (soyez les bienvenus) dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe». Aujourd’hui, Sadek Djemaoui passe la plupart de son temps à l’écriture. «J’ai fini mon livre autobiographique. J’attends de trouver un éditeur mais malheureusement il y certaines personnes qui détiennent le monopole de l’édition comme de véritable dinosaures et ne veulent pas laisser une chance à d’autres écrivains n’avantageant que leurs propres amis. Je suis également sur un recueil de poème dédié à la femme ainsi qu’un nouvel album en français. Ce dernier, je l’ai entrepris à partir de textes que j’ai moi-même écrits; c’est une nouvelle approche de la langue française et de la musique.»
K. H