«Terre, ce rêve éternel de l’homme d’appartenir à un monde sans frontières» est le titre générique choisi pour l’exposition de ce 1er Festival international de l’Art contemporain d’Alger (FIAC d’Alger) qui se déroulera à partir de demain jusqu’au 28 février 2010 au musée d’Art moderne d’Alger.
Ce premier Festival verra la participation de plusieurs artistes plasticiens de Belgique, Maroc, Tunisie, Egypte, Cameroun, Afrique du Sud, Chili, Cuba, comme : Ammar Bouras, Meriem Aït El Hara Hammou, Rahim Sadek, Zineb Sedira, Kader Attia et Mohamed Bourouissa. Nouvelle institution créée par le ministère de la Culture en 2008, le Festival international d’art contemporain d’Alger a pour mission et ambition de poser l’éternelle question des conditions et de la nécessité de l’art contemporain en Algérie et dans le monde. Il se veut le croisement entre les positions esthétiques, le discours théorique et la pratique dans l’art contemporain toujours au cœur du vivant, gage de sa vitalité et de sa liberté. Ce festival veut affirmer notamment– ce qui est devenu une nécessité accrue dans la situation de la politique culturelle nationale – une position pédagogique claire dont l’objectif premier est d’initier, à l’art contemporain, un public tenu trop à l’écart des réalités artistiques contemporaines. Ce festival est donc une opportunité permettant au public algérien de découvrir les créations actuelles dans le domaine des arts visuels en provenance d’Afrique, d’Amérique, d’Asie, du Moyen-Orient et d’Europe. Promouvoir et diffuser les œuvres des artistes internationaux et locaux, confronter les styles, les époques et les groupes, c’est également, permettre à notre pays de se repositionner sur l’échiquier artistique international d’où elle n’a été que trop absente. La fantastique faculté qu’a l’art de faire fi des frontières physiques et matérielles lui permet une ubiquité permanente qui fait qu’il soit partout chez lui sur terre. Ce rêve éternel de l’homme d’appartenir à un monde sans frontières, devenir citoyen de la terre, les artistes l’ont souvent mis en forme, donnant à voir et à penser la source des choses de la vie. Lieu de contingences de toutes sortes, des questions liées au devenir et à l’histoire des hommes, des identités revendiquées ou reniées, des territoires naturels, spirituels ou virtuels, des ouvertures et des barrières, matière, espace, tragédies et bonheurs des hommes, enfin la vie et la mort, tout ce rapport au monde qu’exprime l’art ne se rapporte-t-il pas à la terre ? Pour sa première édition, le FIAC d’Alger veut s’ouvrir sur ces regards venus de différents lieux de la terre, sur cette relation profondément symbolique, enfouie au cœur des êtres, qui ne finira jamais d’habiter les artistes et l’art. Enfin, en marge de ce festival plusieurs tables rondes seront animées autour de plusieurs thématiques à l’instar de «L’art au cœur des conflits idéologiques» qui est prévu le 18 novembre de 9 h à 12 h, de «L’art contemporain, environnement et flux migratoires» le même jour de 15 h à 18 h, ainsi que la question du «Marché de l’art entre le nord et le sud» le 19 novembre de 9 h à 12h.