La mission de recherche franco-algérienne, à pied d’œuvre depuis 2005, au niveau du site archéologique de l’époque romaine, Lambeasis (Batna Tazoult), a été l’hôte de la maison de la Culture Med-El-Khalifa de Batna en ce début du mois de novembre.

Les scientifiques drivés par l’Algérienne Amina Aïcha Malek membre du Conseil scientifique du CNRA (Conseil national de recherche en archéologie d’Alger) et chargée de recherche au centre Henri-Stern–UMR France a, dans son allocution, présenté les membres de la mission et fait l’éloge des autorités algériennes tant au niveau central que local pour" leur soutien et assistance à mon équipe pour mener les prospections et pouvoir aujourd’hui présenter les premiers résultats" Pendant toute une journée, les membres du staff de la mission ont présenté des thèmes relatifs aux travaux entamés sur le terrain. A citer en premier lieu, l’intervention de Daho Kitouni directrice du CNRA et celle de l’éminent archéologue–chercheur à Batna Guerbabi Ali, chargé du service de la conservation du patrimoine au niveau de la direction de la culture de Batna. D’ailleurs, c’est ce dernier qui a été le précurseur de cette découverte lorsqu’en 1982, il a été informé, par un agriculteur, sur la découverte d’agrégats fragments récupérés lors d’un creusage de puits, selon des témoignages recueillis sur les lieux du site, visités par la mission de recherche et des invités. Tour à tour, Dahmani Said, ancien directeur du musée d’Hippone et membre du CNRA, Sabah Ferdi (CNRA) Florence Monier et Claire Anne de Croyelle du CNRS Henri Stern de France) ont disserté, respectivement sur la présentation du projet, la prospection géophysique, le bâti et son décor. "La céramique, étude préliminaire" et "Conservation in situ des Vestiges exhumés " Présentation du corpus des mosaïques d’Algérie et du projet CNECOM " ont été les thèmes respectifs de Touatia Amraoui (Doctorante université Lyon II), Med Cherif Hamza (Institut d’archéologie–Université d’Alger), et Sabah Ferdi. Patrick Blanc du musée départemental de l’Arles antique (France) a, quant à lui, traité de " La conservation et la restauration de la mosaïque de Lambèse" La découverte d’une mosaïque "unique au monde, enfouie dans les entrailles de l’antique demeure de la Tigresse à Lambeasis, capitale militaire et civile renseigne sur la civilisation des autochtones de la province Numide du grand empire romain, au quatrième siècle, après le Christ" croit-on comprendre des débats des scientifiques.