Le coup de… bulles du festival international de la bande dessinée a été donné mercredi soir dans une ambiance festive et conviviale. Quatre jours durant, les visiteurs pourront découvrir les jeunes auteurs et les nouvelles tendances du 9e art.

Le 2e Festival international de la bande dessinée d’Alger (FIBDA), qui s’est ouvert mercredi à Riad El Feth, dans la capitale, rendra hommage jusqu’à aujourd’hui à notre chére Palestine, tout en incitant les visiteurs à découvrir les jeunes auteurs et toutes les tendances de la BD. Durant ces quatre jours, le marathon des dédicaces des "bulles" est lancé, regroupant les stands des éditeurs. Et, selon les organisateurs, ce festival commence à prendre de plus en plus d’ampleur. Des milliers de visiteurs sont maintenant attendus en quatre jours car ce festival offre un programme copieux, entre conférence, projections, hommages, et découvertes de nouveaux talents. Cette manifestation devient d’année en année un grand rendez-vous annuel du secteur en Afrique. D’autant plus, que le FIBDA tente de concilier la fête populaire autour de la bande dessinée et une programmation exigeante, ouverte à tous les publics. Ce festival est un grand événement en Algérie et en Afrique, car il nous renseigne sur cet art encore marginaliser et dévaloriser dans notre pays. Grâce d’ailleurs à ce Festival, nous avons pu apprendre que la bande dessinée a connut le plus grand mal pour acquérir une véritable reconnaissance. D’abord, considérée comme un simple outil de divertissement destiné à la jeunesse, la bande dessinée a du s’émanciper de son statut comique pour asseoir un moyen d’expression artistique nouveau. Certains auteurs contribuèrent largement à cette émancipation, cette reconnaissance, tels Hugo Pratt. Reste qu’à ce jour, la bande dessinée est largement méconnue comme art à part entière, et souvent vue comme de la littérature pour illettrés et pré-adolescents. Alors que la BD évoque, en premier lieu, un art propre aux peintres, tout en étant vendue comme de la littérature (ou du moins comptabilisée comme telle dans les chiffres du secteur de l’édition); plus nombreux sont les liens entre cinéma et bande dessinée tant dans la technique de réalisation que par les moyens artistiques à mettre en œuvre, qui ont interpénétré les deux modes d’expression. Ce sont autant d’interrogations sur l’avenir de la bande dessinée, comme «La femme à l’assaut de la Bande Dessinée», ou «la Bande Dessinée : vecteur de communication», qui sont abordées lors de nombreuses rencontres durant cette manifestation. Chapeau et merci FIDBA !