Le prochain festival international du malouf sera organisé au courant de la première semaine d’octobre prochain à Constantine. Le festival regroupera cette année plus d’une centaine de participants nationaux et étrangers de renom à l’image de la troupe libyenne dirigée par le maestro Hassan Ali Laâribi, de la troupe tunisienne, de l’orchestre marocain de Tanger (Maroc), de la troupe syrienne conduite par l’artiste Nabil Kassis et de la troupe turque menée par le maître du malouf, Halil Karadouman

Constantine s’apprête à abriter la troisième édition du festival international du Malouf. Les organisateurs s’activent à mettre les dernières retouches à cette manifestation qui se déroulera du 2 au 7 octobre prochain. Cette manifestation culturelle et artistique dont la 2e édition s’est déroulée en août 2008 au théâtre communal de Skikda, retournera ainsi à Constantine où elle a vu le jour. Une douzaine de troupes nationales et internationales, dérivées par de grands noms de la musique andalouse seront à l’affiche du festival. Hormis les grands maîtres constantinois, à l’image de Tahar Fergani et Salah Rahmani qui animeront la soirée de clôture, il faudra noter la participation de troupes nationales dont Errachidia de Mascara et celle de Abbas Rigui de Constantine. La plupart des participants arriveront le 30 septembre dont ceux libyens qui prendront part, pour la première fois, à cette manifestation L’élément féminin sera, et c’est inédit, présent en force. Des invitations ont été lancées à des chanteuses de Syrie, Tunisie, Maroc, Libye et Turquie. Cet art lyrique qu’est le Malouf n’a jamais été la chasse gardée des hommes. Beaucoup de voix féminines l’ont porté haut et fort. En marge des récitals qui seront assurés, certainement avec brio, par, entre autres, les maestros Halil Karadouman de Turquie, Hassan Ali Laaribi de Libye, Nabil Kassis de Syrie, plusieurs ateliers seront organisés par des professionnels autour de la vulgarisation de l’art andalou et de ses instrument de base, tels le luth (el Oud) et le Kanoun. Il est à préciser que l’objectif de ces "Noubas" qui remontent à l’ère andalouse, est de perpétuer cet art lyrique dont l’apparition est liée à l’installation, en Andalousie de Abderrahamane Ibn Nafaa, surnommé Zériab, arrivé de Baghdad à la cour de Cordoue (Espagne) en l’an 822 après avoir quitté son maître, le célèbre artiste-compositeur Ishaq Al Maussili. La «récupération» de cette manifestation avait été annoncée par le wali de Constantine à l’ouverture en juillet dernier du 3e festival national du malouf à l’issue duquel les trois meilleures formations musicales qui y ont participé, se sont qualifiées pour représenter la nouvelle génération de mélomanes et d’artistes du pays à cette manifestation internationale, a rappelé la même source. Le coup d’envoi du festival sera donné vendredi, à 19 heures, au théâtre régional de Constantine… Au grand ravissement des mélomanes !!!