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Hommage à Kamel Hamadi à Tizi-ouzou
Un grand artiste au service des artistes
7 Juin 2009

La maison de la culture de Tizi-Ouzou rend depuis hier, jusqu’à jeudi prochain, un vibrant hommage au maestro de la chanson algérienne en générale et kabyle en particulier, Kamal Hamadi.

Cet hommage pour Kamel Hamadi âgé de 73 ans est un signe de reconnaissance envers le dévouement pour l’art qu’il continue de servir depuis plus d’un demi-siècle.
Cette manifestation retenue dans le cadre de la célébration de la journée nationale de l’artiste, prévoit à son programme une panoplie d’activités consistant, entre autres, en des témoignages sur la vie et l’œuvre de Kamal Hamadi.
Ces activités seront ponctuées demain par la prestation d’une pléiade d’artistes qui déclineront un cocktail de chansons de tous genres, pour tenter de satisfaire un éventail de goûts aussi large que possible, selon les organisateurs.
Les amateurs de la rime ont la possibilité, quant à eux, de se délecter de joutes poétiques animées par la «crème» d’aèdes qui se sont distingués lors des précédentes éditions des journées de poésie d’expression amazighe. Au programme figurent également des expositions et projections de vidéo dédiées aux divers arts, ainsi que la présentation de films et de pièces de théâtre.
Kamal Hamadi, de son vrai nom Larbi Zeggane, est né le 22 décembre 1936 au village d’Ait Daoud, perché sur une colline de la région de Ain El Hammam. C’est à l’âge de 14 ans qu’il quitta son village pour s’installer à Alger où il tint une boutique de tailleur, métier qu’avait également exercé son père.
Mais, guidé par la muse qui a insufflé en lui une sensibilité artistique hors pair, il ne tarda pas à troquer les ciseaux et le tissu contre la plume et le papier, pour s’adonner à la versification et broder des mélodies envoûtantes.
Ainsi, de couturier d’habits qu’il fut, il devint un «tailleur» habile de paroles et musiques auxquelles se sont abreuvés plusieurs noms de la chanson algérienne, dont H’nifa, Ait Menguellat (qui fut également ébéniste à ses débuts), Atmani, Karima, les cheb Khaled et Mami, sans oublier, bien sûr, la diva Noura, son épouse, qui fut primée en 1970 en France d’un disque d’or.
En 1953, sous l’impulsion de Said Rezoug, il entra à la Radio. Ses paroles et musiques confectionnées sur mesure étaient très recherchées tant par les chanteurs kabyles que par les maîtres de la chanson algéroise. En 1959, il se rendit à Paris où il enregistra plusieurs chansons, dont les tubes «Yid- em- Yid –em» (toujours avec toi) et «l’haq N rekva» (le prix du voyage).
Son succès, il le doit au choix des thèmes de ses chansons, inspirés du vécu quotidien du peuple. Il a chanté l’amertume de l’exil, mais aussi l’amour et la joie de vivre. Son palmarès artistique est riche de plusieurs chansons chantées par lui ou interprétées par d’autres artistes qu’il a propulsés au-devant de la scène. Il a aussi produit des pièces de théâtre et des opérettes qu’il présentait 20 ans durant à la Radio. R. C.

Par : Rosa Chaoui

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