Le Midi Libre - Culture - L’ombre de Mahmoud Darwich…
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Edition 2009 du Festival national du Théâtre professionnel
L’ombre de Mahmoud Darwich…
26 Mai 2009

Le Théâtre national algérien Mahiedine Bachetarzi a abrité avant-hier le coup d’envoi de l’Edition 2009 du Festival national du théâtre professionnel (FNTP). La soirée inaugurale a été marquée par beaucoup d’émotion et de révolte vu les souffrances que subissent nos frères palestiniens.

A 17h30 la salle du théâtre était archicomble. Le public était impatient de découvrir la troupe de jeunes palestiniennes venues de Ramallah pour annoncer le coup d’envoi de cette manifestation aux couleurx de la Palestine.
En attendant, les bisous et les courtoisies fusaient de partout entre les invités qui ne se sont pas revus depuis la précédente édition. Cette manifestation annuelle, devenue une tradition ancrée dans le cœur des amoureux du 4e art, est une occasion pour les artistes de se revoir mais également de découvrir les jeunes talents pour d’éventuelles productions théâtrales ou cinématographies.
18 heures tapantes, la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, franchit les portes de l’édifice. Le coup d’envoi est alors donné à 18h15.
Personne n’aurait pu donner le coup d’envoi aussi bien que le défunt Mahmoud Darwich dont l’ombre a plané sur la salle. il a même été "ressuscité" par le truchement de sa poésie qui pleure la patrie perdue.Les mots et formules usités sont imprégnés d’émotion, de mots simples mais d’une force saisissante. Il a ainsi fait vibrer la salle avec son premier vers «Sayidatou al ardhi kanat…. toussama falastine ».
Dans son discours d’ouverture, la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, est longuement revenu sur la cause palestinienne et le soutien indéfectible que lui apporte l’Algérie, peuple, Nation et Etat. « Nous entrerons à El Qods. Nous entrerons à El Qods du ciel de la Palestine arabe qui refuse de prosterner, de mourir… » a soutenu la ministre. Elle n’a d’ailleurs pas cessé d’affirmer et de réaffirmer la place qu’occupent l’Etat et le peuple palestiniens dans le cœur des Algériens.
Durant le spectacle chorégraphique ayant pour titre Les noces de Haïfa et de Ayad, l’émotion était à son comble. Une émotion que seules les you-you des femmes qui fusaient de tous les coins et recoins du Théâtre national algérien, peuvent, et surtout, savent exprimer !
«Et nous, nous aimons la vie autant que possible/ Nous dansons entre deux martyrs. Entre eux, nous érigeons pour les violettes un minaret ou des palmiers/ Nous aimons la vie autant que possible/ Nous volons un fil au ver à soie pour tisser notre ciel, clôturer cet exode/ Nous ouvrons la porte du jardin pour que le jasmin inonde les routes comme une belle journée/ / Nous aimons la vie autant que possible/ Là où nous résidons, nous semons des plantes luxuriantes et nous récoltons des tués/ Nous soufflons dans la flûte la couleur du lointain, lointain, et nous dessinons un hennissement sur la poussière du passage/ Nous écrivons nos noms pierre par pierre. / Ô éclair, éclaire pour la nuit, éclaire un peu/ Nous aimons la vie autant que possible» clamait, grâce à la projection au fond de la scène, le poète de la résistance Mahmoud Darwich accompagné par de chaleureux applaudissements du public.
Enfin, après ces moments d’émotion, le temps est venu où l’animatrice présente les jurys composés de 10 membres, présidé par Tahar Amiri.
La cérémonie d’ouverture du festival s’est poursuivie jusqu’à la fin avec une série d’hommages rendus aux gens du théâtre algérien et arabe, à l’instar de l’Algérien Lafgoun Hacen, la Marocaine Nouzha Eragragui, le Syrien Gihad Saâd, le Palestinien George Ibrahim Habbèche…

Par : KAHINA HAMMOUDI

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