Officiellement, le coup d’envoi a été donné par Hamdi Benani accompagné de son fils Kamel à la guitare.
Tout le répertoire de l’ange blanc a été tiré du terroir andalou riche en sayhat, noubat et msadar.
Pour contribuer à la promotion de la culture, Annaba organise depuis des années, et durant la même période, le Festival national de la musique et de la chanson citadine.
Les planches du TRA Azzedine-Medjoubi ont vu se produire des chouyoukh aux multiples talents venus participer à ce grand rendez-vous. Annaba, Bouna, Hyppone, Bône, cette ville qui possède de grands chouyoukh, dont H’sène El-Annabi, M’hamed El-Kourd, a lutté contre l’invasion depuis 25 siècles. Et à juste titre, en 1939, une école a été fondée dans cette ville portant le nom de Mazhar El- Bouni dans le but de promouvoir le scoutisme, la musique classique et les arts dramatiques.
C’est dire que l’histoire de la ville des jujubiers avec la culture ne date pas d’aujourd’hui mais depuis la «Reconsista». La Coquette est la capitale de la musique et de la chanson citadine pour 8 jours, un évènement culturel de grande envergure qu’elle organise annuellement, car l’objectif essentiel de ce festival est la préservation du patrimoine national. Le coup d’envoi de ce festival a eu lieu mercredi dernier par le wali de Annaba, Mohamed El-Ghazi en présence du directeur de la culture et le représentant du ministère de la Culture, ainsi que les autorités de la ville de Annaba et de nombreux invités. Le Festival national de la musique et de la chanson citadine verra la participation de nombreux artistes qui seront au programme jusqu’au 18 du mois courant. L’inauguration a été donnée par les danseurs de l’école communale Hacène El-Annabi et son ballet chorégraphique. Les petites ballerines ont fourni des tableaux splendides et magnifiques à la fois qui ont subjugé les présents.
Officiellement, le coup d’envoi a été donné par Hamdi Benani accompagné de son fils Kamel à la guitare. Le cheikh interpréta magistralement deux noubates et un bechraf dont Ya rouh noufous, Sali houmoumek et insiraf Lakaytouha fi taouaf sebaâ. Tout le répertoire de l’ange blanc a été tiré du terroir andalou riche en sayhat, noubat et msadar. Le public annabi a été ravi et emporté à la fois par ces chansons, les rappelant les folles nuits d’antan où il faisait bon vivre à l’antique Hyppone. Et puis ce fut au tour du cheikh Abderrahmane El-Koubi de faire plaisir au public en interpellant des m’dih dini.
Au programme de cette première soirée, il y avait aussi cheikh El-Ghafour qui a étalé son savoi-faire dans les sanaâtes genre tlemçani épuisées de l’école tlemcénienne. A l’issue de ce festival, plusieurs personnalités culturelles et artistiques seront honorées en marge du programme mis en place par la Direction de la culture. Pour la journée du samedi, le public avait rendez-vous avec les artistes Ahmed Chakat, Salim Ferguani et M’barek Dekhla, et une exposition d’art plastique au niveau du hall du TRA de Annaba Azzedine-Medjoubi. Annaba vit au rythme de ce festival pour animer les veillées du Ramadhan et les rendre plus chaleureuses.