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Edition : «Ini’d kan» (Dites-le) de Khelifa Mousli
Les choses de la vie
23 Juillet 2008

« Ini’d kan, Dites-le » est un recueil de pensées et de poèmes très bien ficelés. Dans un style simple et accessible, l’auteur arrive à exposer sa philosophie

Les éditions Benkadi, sises à Akbou, dans la wilaya de Béjaïa, viennent de publier  le premier livre de Khelifa Mousli. « Ini’d kan, Dites-le » est un recueil de pensées et de poèmes très bien ficelés. Dans un style simple et accessible, l’auteur arrive à exposer sa philosophie simple et profonde de la vie. «Les choses simples sont les plus extraordinaires et seuls les grands savants parviennent à les voir» , écrivait l’immense écrivain brésilien Paulo Coelho. Né le 30 janvier 1948, dans la commune de Chemini, dans la vallée de la Soummam, Mousli est ex-fonctionnaire des contributions  qui a toujours été fasciné par le monde fabuleux des mots. A 60 ans, il décide d’éditer ses écrits bien élaborés.  Le poète n’avait pas  l’intention, un jour, d’écrire sur ce qui bouge et qui vit sur terre, mais l’inspiration est tombée inopinément et l’homme sensible ne pouvait refuser son offre. Il était, alors, comme un oiseau qui voltige d’une branche à l’autre, d’un champ à l’autre, dans l’espoir de trouver ce qui reste à faire à la fin des récoltes. Khelifa a fouillé partout, ne laissant aucun coin, même sous les buissons, à la recherche d’une olive noire une à une.  «La terre a besoin de la pluie, elle souffre d’une sécheresse, elle a besoin de tendresse pour respirer, de se réveiller pour ne pas mourir. Tout le monde a besoin de tendresse pour effacer la tristesse, penser à la sagesse, à la politesse, et à la solidarité pour aider une personne malade. La tendresse rend la personne joyeuse et chasse ce qui est ennuyeux de nos yeux. Nous voulons être heureux que malheureux. La tendresse doit venir de tout le monde. Que nos cœurs s’ouvrent pour ceux qui sont pauvres, que nous soyons tous unis, que nous nous aimons, la main dans la main pour soulever ce qui est lourd», écrit l’homme au sourire intarissable. Mousli se souvient des plus bons moments de son enfance, de sa jeunesse. Il fait un voyage dans le temps, pour dire tout ce qui lui tient à cœur.  «Oh mon cœur, le malheureux qui ne venait jamais à l’heure, alors que mes parents étaient morts, alors que je m’endormais. Oh mon cœur, qui croyait à tout sauf à tes amis qui t’on laissé, ignoré jours et nuits sans raison aucune. Oh mon cœur ignorant, qui croyait que tout était beau, alors qu’on te frappait derrière ton dos…Oh mon cœur qui aimait autant la paix que la guerre, alors que certaines étaient contre toi parce que tu aimais la joie. Oh mon cœur, celui que tu aimais n’était autre que ton ennemi, fais gaffe, avant de recevoir de sa part une balle qui brisera ton cœur.» L’auteur nous donne à lire, tantôt des poèmes, tantôt des pensées et des fragments de texte. Des textes qui véhiculent  les peines et les tourments de la vie. Mousli sait apprécier les choses simples de la vie. Il admire le bonheur quotidien qu’on marginalise souvent. Malgré les tourments, le poète sait réinventer la joie et l’espoir. Une chose qu’on peut constater dans les poèmes consacrés à la jeunesse, au suicide, à l’exil et autres problèmes de la société. La littérature n’est pas seulement une réflexion sur l’existence. Parfois les plus beaux textes naissent des petits événements qu’on peut minimiser ou banaliser. L’artiste, très sensible sait décrypter les secrets de la vie. Le livre de Khelifa Mousli fait partie de ces beaux textes qui nous rapprochent des choses merveilleuses. C’est un ouvrage à découvrir.

Par : Yacine Remzi

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