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Deuxième rendez-vous avec le cinéma Italien à Alger
Fenêtre ouverte sur une autre Italie
29 Juin 2008

Comme pour le premier rendez-vous qui a eu lieu l’année dernière, la sélection composée de cinq films et deux courts métrages est autant représentative de la tradition cinématographique classique italienne que des nouvelles tendances qui voient le jour dans ce domaine.

Même si les revigorantes comédies à la sauce tomate se perpétuent, des approches se dessinent qui «s’interrogent sur le côté obscur d’un pays qui vit de profondes mutations», comme l’écrit Paolo Paolini, le directeur de l’Institut culturel italien sur le dépliant de la rencontre qui a débuté vendredi soir à la salle Ibn-Zeydoun de l’Oref.
L’événement, qui s’inscrit dans le contexte des célébrations officielles de l’Année européenne du dialogue interculturel, est organisé par Medfilm, l’Institut culturel italien, l’ambassade d’Italie à Alger en collaboration avec Filmitalia.
«Uova», court métrage du jeune cinéaste Alessandro Celli, et «La Giusta Distanza» de Carlo Mazzacurati ont inauguré cette première soirée devant un petit public presque exclusivement composé d’officiels et d’invités italiens.
Après le remarquable court-métrage littéralement inondé de prix et sélections, l’assistance a goûté le dernier film de Carlo Mazzacurati qui aborde le thème du racisme ordinaire dans un petit village perdu de l’embouchure du fleuve Pô.
L’histoire d’amour entre Hassen, un mécanicien tunisien doué, sérieux et respecté, et Mara, une institutrice fraîchement débarquée de sa Toscane natale, est tragiquement interrompue par le meurtre de cette dernière. Une enquête bâclée et un jugement hâtif condamnent le coupable idéal : l’amant arabe incapable d’accepter le départ de la jeune fille au Brésil où l’attend un poste intéressant. Accablé de douleur, le jeune Tunisien se suicide en prison. Cette affaire qui caresse les préjugés xénophobes et les idées toutes faites dans le sens du poil aurait été classée, n’était l’acharnement de John, un aspirant journaliste de dix-huit ans qui fait tout pour acquérir la distance nécessaire au travail journalistique. C’est précisément en oubliant cette distance et en s’impliquant corps et âme dans la défense de l’innocent accusé à tort que le jeune homme fait éclater la vérité et voit son enquête à la une des grands journaux. «Pour vous tous, Hassen était coupable depuis le début. Allez vous faire foutre.» assène le jeune homme à l’avocat de l’accusé. Ce film qui dénonce les bassesses du regard provincial sur les étrangers est lui-même filmé, sans se départir d’une certaine distance avec son sujet.
«L’Aria Salata» de Allessandro Angelini, «IL 7 et L’8» de Salvatore Ficarra, Valentino Picone et Giambattista Avellino, « Baciami Piccina » de Roberto Cimpanelli, «Jamal» de Luisella Ratiglia et «Mi Fido di te» de Massimo Venier sont programmés les 28, 29, 30 juin et premier juillet à la salle Ibn Zeydoun à partir de 19 heures. Un savoureux cocktail à savourer sans faute.

Par : Karimène Toubbiya

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