La sixième édition des Rencontres cinématographiques de Béjaia ont démarré le 28 mai. Le public béjaoui sera convié à voir des films récents et rencontrer des professionnels du cinéma.
L’association «Project ’heurts» de Bejaia récidive et cela ne semble pas s’arrêter en si bon chemin : les Rencontres cinématographiques sont bien assises et tendent à devenir une étape incontournable pour les professionnels et les amateurs de cinéma.
La sixième édition des Rencontres cinématographiques de Béjaia ont donc démarré le 28 mai à la maison de la culture et se termineront le 2 juin. Pendant tout ce temps, le public béjaoui sera convié à voir des films récents et rencontrer les professionnels du cinéma tout comme il sera offert l’opportunité de se former dans les ateliers qui se tiendront parallèlement aux projections.
Les Rencontres tendent à présent vers l’international et c’est le Maghreb qui sera à l’affiche avec des journées spécialesMaroc, Tunisie et Algérie. Autre spécificité, c’est la femme cinéaste (maghrébine, donc) qui sera sous les feux de la rampe. Une journée sera consacrée spécialement aux films algériens sortis en 2007 et 2008. Une manière de se mettre à jour avec l’actualité cinématographique .
Les ateliers et autres espace de formation et de perfectionnement font partie des soucis des organistaeurs qui tentent de joindre l’utile à l’agréable. L’atelier d’initiation aux techniques cinématographiques, animé par Kamel Yaiche tiendra ses portes ouvertes à tous ceux et celles qui voudront faire leurs premiers pas ou même se perfectionner dans l’art cinématographiques. Par ailleurs, il est prévu des ateliers de réécriture des scénarios sous la houlette de deux professionnels : Tahar Chikhaoui, critique et enseignant tunisien et Jean Pierre Morillon, directeur littéraire et enseignant en France. Ces deux invités seront assistés par le critique de théâtre, l’Algérien Samil Soufi. L’atelier Master class accueillera les jeunes réalisateurs qui seront appelés à s’imprégner sur la relation entre la production et la réalisation. Des projections en plein air sont également prévues dans les différentes résidences universitaires… La «Leçon de cinéma», innovation de l’édition 2008 sera donnée cette année par Merzak Allouache qui fera le tour de son expérience et retracera les contours de sa filmographie. Il est promis le renouvellement de ce concept pour les éditions futures. La soirée d’ouverture nous a invités à voir à travers le court métrage "El-bab" de Yasmine Chouikh et "Vivantes" de Said Ould Khelifa, un long métrage que le dossier de presse présente ainsi : «A l’ombre des torchères, dans un camp de fortune, au Sahara, un groupe de femmes venues des quatre coins d’Algérie, à la recherche d’un travail de survie (en faisant des ménages) sont victimes, une nuit, d’une véritable descente expéditive. «Ils ont défoncé la porte de ma maison, ils étaient dix ils m’ont battue. Ils ont fait fondre une bouteille en plastique sur mon corps. Ensuite ils m’ont traînée dehors, Ils m’ont violée», racontera, plus tard Selma devant le tribunal, face à ses bourreaux... une fois le crime jugé, Selma et ses amis de détresse retournent vers leurs familles, où elles trouvent, pour la plupart, porte close... De plus, Selma va devoir gérer une histoire d’amour, avec Karim, une histoire qui a volé en éclats lors de cette nuit d’horreur. Recomposer le présent qui a volé en éclats, d’un groupe de femmes au corps empli de larmes, afin de ne pas oublier l’avenir !
La soirée algérienne va offrir le court métrage ‘’La pelote de laine’’ de Fatima Zohra Zamoum et le long métrage ‘’La maison jaune’’ d’Aomar Hakar alors que la soirée tunisienne va donner libre cours à deux courts métrages : ‘’Le Rendez-vous’’ de Sarra Abidi, ‘’Wara El Blaik’’ de Sonia Chamkhi et le long métrage ‘’Edwim haker’’ de Nadia El Fani. Enfin, la soirée marocaine sera matérialisée à l’écran par ‘’Le Poteau’’, un court métrage de Imane Douayou, ‘’Shifft+Supp’’, un autre court métrage de Jihane El Bahhar et enfin, le long métrage intitulé ‘’Deux femmes sur la route’’ de Farida Bourquia.
Un programme très riche, en somme, et une organisation parfaite. Voilà qui va sans doute contribuer à la réussite des ces Rencontres qui ont déjà acquis leur titre de noblesse.