C’est Coco Dias, danseur professionnel et professeur de tango, qui ouvrira cette milonga improvisée face à la baie d’Alger, jeudi à partir de 20 heures trente dans l’enceinte du complexe culturel Laâdi-Flici.
Incessamment, le public algérois pourra apprécier des spectacles de tango en live. A partir du week-end prochain, l’Etablissement Arts et Culture se propose de régaler les amateurs de cette fameuse danse argentine de trois concerts et d’une conférence sur l’histoire de cet art populaire du 19e siècle, devenu une culture à part entière après avoir conquis ses lettres de noblesse via Paris au début du 20e siècle. C’est Coco Dias, danseur professionnel et professeur de tango, qui ouvrira cette milonga improvisée face à la baie d’Alger, jeudi à partir de 20 heures trente dans l’enceinte du complexe culturel Laâdi-Flici situé en contrebas de l’hôtel El-Aurassi. Puis la célèbre chanteuse argentine Cécilia Parody se produira le jeudi suivant aux mêmes lieu et heure. Cette chanteuse lyrique, professeur diplômée de musique et directrice de chorale à l’institut Domingo Zipoli a décidé il y quelques années de lancer ses propres créations. Mêlant jazz et musiques du terroir argentin telles que chacarera, zamba, milonga, vidala, la blonde jeune femme apporte une touche très personnelle aux productions musicales contemporaines.
Un autre week-end argentin clôturera la fête, le jeudi 27 mars.
Ce sera au tour de la célèbre fille de Buenos Aires, Barbara Luna, de se produire. Révélée au grand public en 1988 après sa participation au Printemps de Bourges, la chanteuse a effectué une brillante carrière internationale. Dotée d’une voix puissante, elle est également une excellente guitariste. Elle a été consacrée Diva argentine lors du festival de Cordoba en 2002.
Salsa, tango, candom-bé, chacarera font partie du répertoire de cette chanteuse connue pour sa forte personnalité.
Le 25 mars à 10 heures du matin, Mme Alicia Dujovné Ortiz donnera une conférence sur l’histoire du tango. La célèbre journaliste, poétesse, critique, traductrice et romancière argentine est connue pour ses travaux qui tentent de saisir «l’être-argentin». Dans son roman Femme couleur tango, publié chez Grasset en 1998, elle narre le parcours d’une jeune femme qui prend «Le chemin de Buenos Aires», une célèbre filière de la traite des blanches. Elle y découvre le tango. Avec sa culture vaste comme la pampa, on ne pouvait rêver meilleure conférencière pour expliquer le Tango. Cette musique de migrants qui est née dans les bouges de Buenos Aires au 19e siècle est devenue peu à peu un phénomène artistique complet. Danse, chant, littérature, art de vivre. Le tango a inspiré de nombreux écrivains, notamment Leopoldo Marechal, Homero Manzi, Celedonio Flores, Evaristo Carriego, Enrique Discépolo. Au cinéma, Carlos Gardel, Libertad Lamarque, Hugo del Carril, Fernando Solanas ont le tango au cœur de leurs œuvres les plus célèbres. Avec une chorégraphie à la fois mesurée et d’une interprétation très libre, il continue à faire de nombreux adeptes à travers le monde.