L’exposition mêle histoire, sciences et arts, avec à l’appui de supports didactiques, des manuscrits, des cartes virtuelles, mais aussi des schémas numériques, et de nombreuses vidéos, accompagnés de notes explicatives.
Jusqu’au 17 janvier, le public pourra l’occasion de décourvrir l’exposition intitulée «L’âge d’or des sciences arabes» qui se tient au Musée d’Art Moderne et Contemporain d’Alger.
Initiée en partenariat avec l’Institut du monde arabe et le Musée d’art moderne et contemporain d’Alger, dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe», l’exposition a été inaugurée par la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi et Mokhtar Taleb Bendiab, directeur général de l’IMA. L’exposition mêle histoire, sciences et arts, avec à l’appui de supports didactiques, des manuscrits, des cartes virtuelles, mais aussi des schémas numériques, et de nombreuses vidéos, accompagnés de notes explicatives du professeur et commissaire scientifique de ladite exposition, M. Ahmed Djebbar et de l’ethnomusicologue Christian Poché. Ce qui permet aux visiteurs de mieux saisir l’apport des savants arabes au développement scientifique.
L’exposition qui se scinde en trois volets, à savoir «le Ciel et la terre», «l’Homme dans son milieu» et «les Sciences et les arts», est une invitation à un voyage entre les découvertes faites pendant la période allant du milieu du VIIIe au XVe siècle.
Tout au long des installations et des références pédagogiques, le public est sans cesse renseigné sur les réalisations et procédés techniques d’une grande ingéniosité, notamment l’élaboration de la première carte du monde arabe, la vérification et la correction des mesures astronomiques de Ptolémée, la publication du premier ouvrage arabe sur le calcul indien et le premier livre d’algèbre, par Al Khawarizmi (durant la période 813-833).
L’exposition nous informe autant sur le premier livre de mécanique arabe, œuvre des frères Banu Musa, le livre d’Ibn Sina intitulé «Le canon de la médecine», l’essor de l’hôpital-école de médecine de Damas (1170), la fondation de l’Observatoire de Marâgha (actuel Azerbaïdjan) en 1263 et celui de Samarkand en 1421.
Le professeur d’histoire des mathématiques à l’Université des Sciences et des Technologies de Lille, M. Ahmed Djerbal souligne que «l’exposition est une occasion pour présenter les savants maghrébins, particulièrement algériens. Les visiteurs pourront lire les biographies d’Abu Abas AhmadIbn Qunfudh, juriste, historien, astrologue et mathématicien né à Constantine. Mais aussi Al Akhdari, spécialiste en calcul et en astronomie, né dans la région de Biskra. Enfin, le mathématicien Al Abili, né à Tlemcen.»
Le rôle des savants arabes dans la traduction, a été également évoqué lors de l’exposition, des grandes œuvres scientifiques et philosophiques ont été traduites, telles que les «Eléments d’Euclide», ainsi que dans le domaine médical que résument les œuvres de Galien et d’Hippocrate par Hunayn Ibn Ishâk.
M. Djerbal affirme que «les Grecs avaient déjà avancé dans la mathématisation de l’astronomie et de la physique. Toutefois, les Arabes ont introduit de nouveaux dispositifs d’une grande finesse technologique.»
Inaugurée en 2005 au siège de l’IMA, l’exposition, qui se veut itinérante, sera présentée, aussi, est-il noté, en Syrie, Malaisie et Marseille.
Par : Faten H.