Le Midi Libre - Culture - Premier ouvrage sur la vie et l’œuvre du chantre de la musique chaabie
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«Guerouabi», de Abdelkrim Tazaroute
Premier ouvrage sur la vie et l’œuvre du chantre de la musique chaabie
29 Juillet 2007

«Guerouabi» est le nouvel ouvrage réalisé par l’écrivain et journaliste Abdelkrim Tazaroute, sur la vie et l’œuvre du chantre de la musique chaabie, le défunt El-Hadj El-Hachemi Guerouabi qui nous a quittés il y a déjà une année.

Paru dans le cadre des publications de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007», l’ouvrage de Abdelkrim Tazaroute qui a opté pour le style narratif, présente plusieurs anecdotes et étapes de la carrière artistique et de la vie de ce chantre qui occupe toujours une place de prestige dans le style musical chaabi. Comptant de nombreux articles parus dans différents journaux et revues nationaux et connu pour son amour pour la musique notamment classique (tarab), Tazaroute évoque, avec naturel et spontanéité, la vie de cette icône de la musique chaabie au timbre de voix exceptionnel, à la stature et à l’interprétation unique rehaussése par une sensibilité raffinée, rapportant avec fidélité certains témoignages recueillis, parfois auprès de connaisseurs et parfois auprès de mélomanes du chaabi. «La réalisation de cet ouvrage constitue depuis toujours une évidence et ce, même du vivant de ce chantre. Sa publication aujourd’hui est, en fait, une reconnaissance de la contribution de ce monstre sacré de la musique chaabie dans la préservation et la perpétuation de ce genre musical», note Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, dans la préface du livre. La difficulté de rassembler le riche répertoire et l’archive de ce personnage aux différents talents reflète l’importance des efforts fournis par l’auteur de cet ouvrage, a rappelé la ministre. En feuilletant les différentes pages de cet important ouvrage étayé d’une belle collection de photos du défunt Guerouabi à différents âges et soirées, le lecteur peut constater, dès le premier regard, le sérieux avec lequel cet ouvrage a été conçu, car son auteur a veillé à présenter le défunt Guerouabi dans son entourage, depuis sa tendre enfance jusqu’à sa disparition, en faisant ressortir sa notoriété et sa place en tant que chantre de la musique chaabie, non seulement à Alger, mais dans la région du Maghreb toute entière. L’auteur a essayé de positionner le timbre de voix exceptionnel du défunt sur la carte musicale du chaabi, notamment en évoquant la forte personnalité de Guerouabi qui a réussi à tenir tête aux radicaux qui rejetaient toute tentative de modernisation du chaabi, et ce en se réappropriant ce genre musical. Il a, en outre, raconté la rencontre entre Guerouabi et une autre icône de la musique algérienne, l’auteur-compositeur Mahboub Bati qui tous deux réunis ont réussi à réaliser leur rêve : donner un nouveau souffle à la musique chaabie. Le portrait qu’a réalisé l’écrivain Tazaroute sur le grand maître du chaabi reproduit des images et des scènes de la vie quotidienne dans la capitale, notamment les traditions liées aux fêtes et aux mariages qui se distinguaient souvent par des soirées chaabies qui se poursuivaient jusqu’aux premières lueurs du jour. L’auteur a reparti son ouvrage sur plusieurs chapitres qui évoquent les nombreuses étapes et facettes du parcours artistique de Guerouabi. Le premier chapitre intitulé «Guerouabi... le maître» aborde les caractéristiques vocales et le talent de ce monument de la culture algérienne, depuis ses premiers pas dans l’univers de l’art et l’influence qu’a eue sur lui El-Hadj M’Rizek. Intitulé «Guerouabi... les années El-Bareh (hier)»», le deuxième chapitre retrace les efforts de modernisation de la chanson chaabie initiés par des jeunes artistes de l’époque dont Boudjemaa El-Ankis, Mahboub Bati et Haddad El-Djillali, tout en révélant l’amour et la passion que vouait ce fils de Belcourt, l’un des plus vieux quartiers de la capitale, au club de l’USMA, dont il a chanté les louanges dans plusieurs de ses chansons. Le départ de Guerouabi d’Algérie, qui était confrontée à l’époque à une difficile situation, est l’une des étapes les plus douloureuses du parcours de l’artiste, que relate l’auteur dans le troisième chapitre «l’exil... et le déchirement», restituant toute la tristesse et le chagrin qu’éprouvait l’artiste algérois dans son exil amer, loin de sa «Bahdja», des éternels quartiers de son enfance et des beaux souvenirs qu’il avait en mémoire notamment dans des endroits qu’il fréquentait souvent comme le café Malakof et la rue de la Marine... L’auteur aborde enfin la disparition de l’artiste et son long combat contre la maladie, avant de restituer toute la peine et la douleur de son public et de ses admirateurs qui l’accompagnèrent jusqu’a sa dernière demeure. Tazaroute n’a pas voulu clore cette incursion dans la vie et le parcours artistique de Guerouabi, l’homme et l’artiste, sans revenir sur le dernier concert qu’il avait animé à Alger, le 4 juillet 2005, la veille de la célébration de la Fête de l’Indépendance. Plus de 4.500 personnes avaient assisté à ce concert mémorable qui avait été organisé à l’époque au Théâtre de verdure.


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