Fella Ababsa, dans un point de presse organisé mercredi dernier à l’hôtel El-Djazaïr (ex-Saint-Georges), a déclaré : «Rotana me soutient dans mon travail artistique», en présentant son dernier album intitulé «Lama Raâytou» (lorsque je l’ai vu).
La star nationale de la musique algérienne et arabe Fella Ababsa a révélé à la presse qu’une tournée artistique est prévue pour les prochains mois à travers les différentes régions du pays, afin de rencontrer ses fans. «Ma venue en Algérie est importante car je veux être proche de mon public», déclare-t-elle.
Cette rencontre avec les journalistes a été aussi l’occasion pour l’artiste de présenter son dernier album intitulé «Lama Raâytou» (lorsque je l’ai vu), qui comporte sept chansons composées par de célèbres artistes arabes : Mulhi Saab, Mohamed El-Mouhendi Soufouh Charala…, et d’autres par elle-même.
L’album est édité par la société arabe Rotana pour la production de l’audiovisuel, représentée lors de la conférence par le responsable des spectacles, M. Hichem Fleyhane, qui déclare «la semaine dernière a été pour nous le lancement de l’album de Fella Ababsa au Moyen-Orient ; Rotana soutient activement le travail artistique de Fella et cela depuis longtemps».
La presse ne manquera pas de l’interroger sur le style oriental qui prédomine dans ses albums, la star arabe précise qu’elle veut toucher le plus large public à travers l’ensemble des pays arabes.
Mais Fella Ababsa ne s’arrêtera, pour autant, de chanter dans le dialecte de son pays: «Je suis en train de préparer des albums avec divers styles algériens ; le premier en algérois avec des textes choisis».
L’artiste revient sur son absence des manifestations d’Alger, capitale de la culture arabe 2007, en s’interrogeant : «Je ne comprends pas pourquoi on ne me sollicite pas.»
D’autant plus qu’en plus d’être la fille du grand poète, musicien et chanteur algérien Abdelhamid Ababsa, elle est une artiste à la voix rocailleuse et mélodieuse capable de séduire plus d’un public.
Sur l’engagement des artistes arabes dans les causes humanitaires et conflictuelles, notamment au Darfour, Fella Ababsa affirmera son soutien à tous les peuples en difficulté. «En tant qu’artistes, nous chantons la paix et l’amour, et devons être aux côtés des braves.»
C’est à se demander pourquoi on met entre parenthèses des artistes algériens qui nous honorent dans tout le monde arabe et ailleurs.
Les autorités préfèrent organiser des spectacles folkloriques en abondance, au lieu de faire produire sur les scènes algériennes des artistes dont la réputation artistique parle pour eux.
Pourquoi se cacher derrière les spectacles qu’organisent les instituts culturels étrangers, en mettant leur programme sous la bannière d’Alger, capitale de la culture arabe 2007, alors que l’Algérie a les moyens de ses aspirations ?