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Edition du 31 Décembre 2025



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le president de la république face au Parlement
Un discours pour l’unité, le progrès social et la diplomatie inflexible
31 Décembre 2025

Dans un discours fleuve et émouvant adressé à la nation ce mardi devant le Parlement réuni en chambres jointes au Palais des Nations du Club des Pins, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé son attachement indéfectible à un dialogue politique inclusif, tout en vantant les avancées économiques et sociales du pays. Il a également dénoncé les tentatives de déstabilisation régionales et renouvelé l’engagement de l’Algérie envers son modèle social historique et ses positions diplomatiques justes. À l’issue de son allocution, le chef de l’État a quitté les lieux, laissant derrière lui un message de cohésion et de détermination.

Dès l’ouverture de son intervention, le président Tebboune a renouvelé son engagement à mener un dialogue politique avec les partis, comme il s’y était précédemment engagé. « Nous nous engageons à nous adresser au noble peuple algérien à travers vous. Cela exprime la volonté politique à laquelle nous ne dévierons pas.
Dans une incarnation stricte de nos engagements, depuis que j’ai été honoré de la confiance du peuple généreux », a-t-il déclaré.
Poursuivant sur cette lancée, il a ajouté : « J’ai promis de cette tribune un dialogue politique avec les partis et je reste engagé à cet égard. Comme je l’ai déclaré et expliqué à certains présidents de partis que j’ai reçus », précisant que ce processus sera lancé dès que le Parlement aura ratifié la loi sur les partis. Il a qualifié ce dialogue de « constructif » et s’est engagé à « appliquer tout ce qui sera convenu avec les partis », marquant une volonté claire d’avancer vers une démocratie participative.
Le président a ensuite salué les résultats probants de l’Agence nationale de l’investissement, soulignant que la contribution de l’industrie au produit intérieur brut (PIB) avoisine les 10 %. « Nous ambitionnons de porter ce taux à 12 ou 13 % », a-t-il affirmé, illustrant une stratégie de diversification économique ambitieuse.
Dans le secteur de la santé, il a mis en lumière une couverture des médicaments locaux pour le marché national atteignant 82 %, ce qui permettra d’économiser environ 200 millions de dollars d’ici la fin de 2025. Ces avancées, a-t-il insisté, renforcent l’autonomie du pays et allègent la pression sur les finances publiques.
Le président Tebboune a exalté la renaissance minière de l’Algérie, qualifiée de « rêve d’une Algérie forte par ses mines ». Il a annoncé que le gisement de Gara Djebilet deviendra le troisième plus grand au monde, avec l’arrivée du premier train minier à Oran fin janvier.
La production de phosphates sera quant à elle multipliée par cinq, passant de 1,5 million de tonnes à 10 millions de tonnes, avec l’objectif d’acheminer ce minerai jusqu’au port d’Annaba d’ici la fin de 2026. Ces projets phares promettent de transformer les richesses souterraines en moteurs de croissance et d’emplois durables.
Sur le plan régional, le chef de l’État a exprimé une vigilance accrue face à des « plans visant à semer la discorde et la division entre l’Algérie et la Tunisie ». « La sécurité de l’Algérie est une extension de la sécurité de la Tunisie, et vice versa », a-t-il martelé, soulignant la profondeur des liens fraternels entre les deux pays.
« L’Algérie n’a jamais interféré dans les affaires internes de la Tunisie et n’interférera jamais ; elle s’interdit même d’y intervenir d’un atome », a-t-il ajouté, appelant à contrer ces manœuvres qui menacent la stabilité maghrébine.
Saluant le dynamisme récent du Parlement, le président Tebboune a placé « les intérêts du peuple en tête de nos priorités ».
« Ni les difficultés ni les tentatives de perturbation, qu’elles viennent de l’intérieur ou de l’extérieur, ne me détourneront de mon devoir », a-t-il affirmé. Il a promis que « la justice sera aux aguets contre toutes les formes de corruption », réitérant son engagement à protéger les cadres intègres de l’État.
Enfin, le président a réaffirmé que l’Algérie « ne renoncera jamais à son caractère social », en fidélité à l’esprit du Manifeste du 1er novembre 1954. « L’Algérie est un État social et nous n’abandonnerons pas cette voie », a-t-il déclaré, rappelant que ce document fondateur – que « nous ne remplacerons pas et auquel rien ne se substituera » – a été forgé par les sacrifices des martyrs pour « une Algérie sociale, démocratique, ancrée dans nos principes islamiques ». « Nous ne stopperons pas l’aide sociale destinée au citoyen ordinaire, car elle est son droit », a-t-il insisté, évoquant les décisions et programmes réalisés dans les domaines du logement, de l’éducation, de la santé et d’autres secteurs. « Aucune autre nation au monde ne dispose d’une politique sociale comparable à celle de l’Algérie », a-t-il conclu sur ce point.
À la fin de son discours, qui a couvert les résultats des réformes menées dans divers domaines, le président de la république a renouvelé l’attachement de l’Algérie à son caractère social, en hommage au 1er novembre et aux martyrs.
Il a également réitéré la fermeté de ses positions diplomatiques, notamment en soutien aux causes justes mondiales, en tête desquelles les questions palestinienne et sahraouie.
En quittant le Palais des Nations, le président a laissé une impression de sérénité et de vision claire, invitant la nation à l’unité face aux défis à venir. Ce message, prononcé à l’orée de 2026, pourrait bien marquer un tournant dans la consolidation des acquis de la Nouvelle République.

Par : Hamrouche Mounir

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