L’Algérie achète entre 500.000 et 550.000 tonnes de blé révèle l’agence Reuters. Le prix d’achat serait en moyenne de 315 à 325 dollars la tonne selon la taille des navires utilisés. Un prix qui comprend les coûts de transport et d’assurance. Les expéditions devraient s’étaler du 1er février jusqu’au 31 mars 2026.
Cet achat de blé tendre fait suite de quatre autres achats de blé tendre réalisés à partir de la fin octobre. L’OAIC a donc acquis une moyenne de 2,5 millions de tonnes de blé tendre et blé dur qui ont été fractionnés en 5 livraisons.
En matière de blé tendre, il a été ainsi dénombré l’acquisition fin octobre de 600.000 tonnes, entre 150.000 à 170.000 tonnes à la mi-novembre et entre 810.000 à 900.000 tonnes début décembre.
À cela s’ajoute une commande d’environ 400.000 tonnes de blé dur début novembre. Lors d’un entretien à la Radio chaine 3, Brahim Mouhouche expert auprès de l’Institut national de la recherche agronomique « le programme actuel d’augmentation des capacités de stockage au niveau de l’OAIC représente une stratégie assumée qui fait qu’un pays qui a les moyens d’acheter et si à un certain moment les prix sont abordables, il achète une quantité très importante. Mais s’il n’a pas de silo, même s’il le veut, il ne peut pas ».
La multiplication des achats de l’OAIC peut s’expliquer par la faiblesse des prix actuels du blé sur le marché mondial. Actuellement, la disponibilité fait que le blé fait baisser les prix.
OAIC, profiter de la baisse des prix
Ainsi, Euronext affiche des prix de vente de l’ordre de 190,25 euros la tonne pour des livraisons en mars prochain. Cependant, comme le fait remarquer l’intervenant à la Radio « si l’augmentation des capacités de stockage est une bonne chose, l’idéal serait d’augmenter la production locale de blé.
Le président Abdelmadjid Tebboune a eu l’occasion de pointer l’insuffisance des emblavements de céréales en faisant remarquer que : « si les tracteurs ont des phares, ce n’est pas pour pratiquer la chasse aux lièvres la nuit ».
Il soulignait le défi posé à la céréaliculture de semer des centaines de milliers d’hectares en un temps très court et donc de rechercher la meilleure organisation des chantiers de semis.
Quant aux semences, elles sont disponibles. Sauf quelques tensions ponctuelles, ce sont 4,2 millions de quintaux de semences certifiées qui sont mises sur le marché par les Coopératives de Céréales et de Légumes secs (CCLS). Une fois les pluies arrivées, d’autres problèmes se posent.
Dans son intervention, Brahim Mouhouche a fait remarquer que si les barrages ont besoin de précipitations continues pour reconstituer leurs réserves, les agriculteurs ont besoin de séquences de pluies plus courtes : « Il suffit qu’il y ait deux jours, trois jours sans pluie pour permettre aux exploitants de travailler ».
Au sud, sous pivot d’irrigation, plusieurs investisseurs utilisent les semoirs fabriqués en Algérie mais importent aussi des semoirs modernes.