Dans une démarche soulignant l’engagement de l’Algérie à renforcer la sécurité numérique au sein du secteur de la santé, le professeur Mohamed Seddik Ait Messoudene, ministre de la Santé, a supervisé ce dimanche matin l’ouverture des travaux de la semaine de formation nationale dédiée à la cybersécurité et à la protection des données personnelles sensibles dans le domaine de la santé.

Cette cérémonie inaugurale s’est tenue à l’Institut national de formation supérieure paramédicale de la capitale, en présence de représentants du ministère de la Défense nationale, de l’Autorité nationale de protection des données personnelles, et du Centre de recherche en information scientifique et technique (CERIST) via sa branche PROXYLAN. Étaient également présents des cadres du ministère de la Santé ainsi que des ingénieurs en informatique travaillant dans les établissements sanitaires à travers les différentes wilayas du pays.
Lors de son discours d’ouverture, largement salué par les participants, le ministre Ait Messoudene a affirmé que la cybersécurité et la protection des données de santé constituent des priorités stratégiques pour l’État algérien, particulièrement dans le contexte de la transformation numérique globale que connaît le secteur de la santé. Il a insisté sur le fait que la dépendance croissante aux systèmes d’information et aux plateformes numériques est devenue une nécessité absolue pour améliorer la qualité des services de santé et renforcer l’efficacité des soins prodigués aux patients. Il a toutefois ajouté que cette transformation, malgré ses nombreux bénéfices, impose de grands défis, dont le principal est de garantir la sécurité des informations et la protection des données personnelles de santé, considérées comme les plus sensibles et liées aux droits fondamentaux des individus et à leurs libertés.
Dans ce cadre, le ministre a précisé que son département œuvre, en harmonie avec la stratégie nationale de cybersécurité et les directives des hautes autorités du pays, à intégrer les dimensions sécuritaire et légale dans l’ensemble des projets de numérisation. Cela inclut l’instauration d’une culture de protection des données au sein des établissements sanitaires, via des programmes de formation, de sensibilisation et de renforcement des capacités humaines. Il a ajouté que l’organisation de cette semaine de formation s’inscrit dans le renforcement de la conformité à la législation nationale relative à la création et à l’exploitation des systèmes d’information de santé, ainsi qu’au renforcement de la coordination institutionnelle avec l’Autorité nationale de protection des données personnelles, consacrant ainsi les principes de gouvernance des données de santé.
Le ministre a mis en exergue l’importance de cet événement dans l’investissement en ressources humaines et la qualification des jeunes compétences, en renforçant leur conscience des responsabilités professionnelles et légales liées à l’utilisation des systèmes numériques et des données de santé. Il a également salué la contribution des partenaires institutionnels, en tête desquels le ministère de la Défense nationale, l’Autorité nationale de protection des données et le Centre CERIST, qualifiant cette collaboration de modèle d’intégration des visions et de coordination des efforts au service de la sécurité numérique nationale et de la protection de la souveraineté informationnelle. Il a souhaité succès et réussite aux participants dans les travaux de cette semaine de formation, qui devrait aborder des thématiques avancées en matière de protection cybernétique.
En conclusion de la rencontre, le ministre de la Santé a réaffirmé que la numérisation du secteur de la santé figure parmi les priorités sectorielles et les stratégies nationales, en tant que pilier essentiel pour améliorer la gouvernance, accroître l’efficacité des performances et renforcer la qualité des services de santé fournis aux citoyens. Il a exprimé sa confiance totale dans les compétences nationales et les cadres techniques, soulignant que le succès du processus de numérisation dépend de leur engagement actif et de leur professionnalisme. Il a par ailleurs évoqué l’attention particulière portée par le ministère à l’accompagnement de ces efforts par des incitations, une valorisation des initiatives et une mise en place progressive de structures organisationnelles spécialisées, telles que les directions de la numérisation au niveau des établissements sanitaires, afin d’assurer la pérennité de la transformation numérique et la réalisation des objectifs tracés dans ce domaine vital. Cet événement représente une étape qualitative vers la construction d’un secteur de la santé numérique sécurisé, protégeant la vie privée des citoyens à l’ère de l’intelligence artificielle et des échanges électroniques, dans un contexte de menaces cybernétiques croissantes à l’échelle mondiale. Il s’inscrit dans les efforts de l’Algérie pour suivre la révolution numérique tout en préservant la souveraineté nationale sur les données sensibles.