Au cœur des institutions républicaines, où les échos du passé se mêlent aux impulsions du futur, le Conseil de la Nation s’apprête à vibrer d’un débat stratégique. Ce mardi, dès 08h30, la chambre haute du Parlement algérien accueillera une journée parlementaire dédiée à un thème d’une brûlante actualité : « La transformation numérique en Algérie : un choix stratégique et une concrétisation de la vision du Président de la République ». Une initiative qui, au-delà des discours, trace les contours d’une Algérie connectée, résolue à hisser le numérique au rang de moteur impitoyable du progrès.

Portée par le groupe parlementaire du tiers présidentiel, cette rencontre s’inscrit dans le sillage des orientations d’État, ces balises posées pour accélérer la mutation digitale et repenser les services publics sous un prisme moderne. Loin d’être un simple colloque, elle se veut un catalyseur : un espace où se croisent les regards des décideurs, pour non seulement célébrer les pas franchis, mais aussi ausculter les ombres persistantes et forger des outils concrets. Dans une nation où le sable du désert rencontre les câbles de fibre optique, cette journée parlementaire sonne comme un appel à l’action, un levier pour propulser l’économie, ancrer la bonne gouvernance et, surtout, hisser la qualité des services au diapason des attentes citoyennes.

Des experts au chevet d’une ambition nationale
Les coulisses bruissent déjà : hauts responsables institutionnels, sommités académiques et acteurs de terrain – ces pionniers du code et des algorithmes – convergeront vers l’hémicycle pour un examen sans complaisance. Quels sont les acquis palpables ? La multiplication des plateformes en ligne pour les démarches administratives, l’essor des startups tech dans les technopôles d’Oran et de Constantine, ou encore l’intégration du numérique dans l’éducation et la santé, ces secteurs jadis figés dans l’analogique. Mais les défis ne manquent pas : fracture numérique en zones rurales, cybersécurité face aux menaces globales, formation d’une jeunesse aux compétences 4.0. Autant de nœuds gordiens que les intervenants s’attelleront à dénouer, en proposant des mécanismes innovants – partenariats public-privé, incitations fiscales, infrastructures résilientes – pour que la transformation numérique ne soit pas un slogan, mais un élan irréversible.
Cette journée, orchestrée avec la minutie d’un opérateur chirurgical, reflète la vision du président Tebboune : un pays qui embrasse le numérique non comme un gadget, mais comme un choix existentiel. Dans un monde où les géants de la tech redessinent les frontières, l’Algérie refuse la posture de suiveur. Elle opte pour l’audace, transformant ses ressources en atouts connectés, de l’exploitation des données pour une agriculture intelligente aux services publics dématérialisés qui libèrent le citoyen des files d’attente kafkaïennes. À l’heure où l’Afrique du Nord scrute ses voisins – le Maroc et ses hubs digitaux, l’Égypte et ses mégaprojets –, Alger affirme sa voie : souveraineté numérique, inclusion sociale, croissance inclusive.

Vers un horizon codé en vert
Ce mardi, les débats du Conseil de la Nation ne seront pas qu’une parenthèse parlementaire. Ils incarneront un moment pivot, où les mots se muent en actes, et les idées en infrastructures. Pour les Algériens, c’est l’assurance d’un futur moins bureaucratique, plus fluide. Et au-delà des murs de l’institution, c’est un signal lancé au monde : l’Algérie, terre de mémoire millénaire, s’invente un destin binaire, où chaque octet compte pour la nation.