Le secteur pharmaceutique a bien évolué ces dernières années. Des efforts ont été déployés pour assurer 80% des besoins en médicaments et équipements pharmaceutiques. Le pays est disposé à se déployer au niveau africain et au Moyen-Orient pour réaliser des contrats commerciaux et d’investissements.
C’est ce qu’a indiqué Dounia Bouderbal, la directrice de la promotion et de la production pharmaceutique au niveau du ministère de l’Industrie pharmaceutique à la Radio nationale.
Elle assure que cette industrie assure 80% du marché national avec plus de 200 unités de fabrication réparties à travers plusieurs wilayas, ainsi qu’une dizaine d’unités spécialisées dans la production d’anticancéreux ».
Des efforts colossaux ont été déployés par l’investissement public et privé pour améliorer ce score. Selon elle, «la numérisation des procédures, la simplification des agréments et la mise en place d’une cartographie industrielle précise constituent des leviers importants pour réduire la facture d’importation et renforcer la production locale ».
C’est un point qui traduit « une industrie pharmaceutique algérienne qui connaît une évolution indéniablement positive».
Cependant, le secteur continue de dépendre de l’importation dans une large mesure surtout en matière d’équipements médicaux. Sur un autre plan, Dounia Bouderbal a considéré que l’Algérie se déploie sur le continent africain avec «l’importance accordée à la question de l’accès aux médicaments sur le continent».
Le dernier événement qui s’est déroulé à la Safex a vu la participation de 29 pays africains, plus de 700 participants ainsi que plusieurs organisations internationales telles que l’OMS, l’UNICEF, l’ONUDI et l’Africa CDC.
C’est un événement stratégique qui s’est traduit par la signature d’un accord d’exportations de médicaments algériens d’une d’une valeur globale de 10 millions de dollars, avec plusieurs pays africains, notamment la Mauritanie, la Libye et le Sénégal. Ces accords concernent aussi bien les médicaments que les dispositifs médicaux. «Il s’agit de contrats commerciaux liés à des opérations d’exportation de produits pharmaceutiques et de dispositifs médicaux». «L’Algérie est aujourd’hui capable de proposer une large gamme de médicaments répondant aux besoins du continent, notamment dans les domaines de l’infectiologie et des antibiotiques» a-t-elle affirmé.
Le Moyen-Orient n’est pas en reste puisque «l’Algérie a également exporté des produits pharmaceutiques vers le Sultanat d’Oman, ainsi que vers d’autres pays dont l’Arabie saoudite, notamment pour l’insuline».
Selon elle, ces performances confirment que «la production nationale est aujourd’hui suffisante pour couvrir les besoins du marché local et s’orienter vers l’exportation».