Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, a salué ce dimanche, au Centre international de conférences « Abdelatif Rahal » à Alger, l’initiative visionnaire du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en proposant l’organisation de la Conférence internationale sur les crimes coloniaux en Afrique. Cet événement, qui rassemble des voix du continent pour panser les plaies du passé, marque un engagement fort de l’Algérie pour une Afrique réconciliée avec son histoire.

Dans son discours d’ouverture, M. Attaf a transmis les salutations cordiales du chef de l’État aux participants de cette rencontre majeure, placée sous le Haut patronage présidentiel et co-organisée en étroite coordination avec la Commission de l’Union africaine (CUA).
« Le président de la République a eu tout le mérite de proposer cette conférence », a-t-il déclaré, évoquant un geste qui transcende les frontières pour honorer les victimes du colonialisme et promouvoir une justice historique partagée.
Le ministre d’État a rappelé que cette proposition audacieuse avait été avancée par M. Tebboune lors du dernier Sommet ordinaire de l’Union africaine (UA), tenu en début d’année. « Cette initiative a été saluée et plébiscitée à l’unanimité par ses frères africains », a-t-il ajouté, soulignant le consensus continental suscité par cette démarche. Un plébiscite qui reflète non seulement la solidarité panafricaine, mais aussi l’urgence de confronter les legs toxiques de l’ère coloniale : massacres, pillages et divisions artificielles qui hantent encore le développement du continent. Cette conférence, qui se tient sur trois jours, réunit historiens, juristes, représentants diplomatiques et militants de plusieurs nations africaines. Elle vise à documenter les crimes coloniaux – des atrocités en Algérie aux spoliations en Afrique subsaharienne – et à esquisser des voies pour une réparation symbolique et matérielle. Dans un contexte où l’Afrique affirme sa souveraineté sur la scène mondiale, cette tribune algérienne s’inscrit dans la diplomatie proactive de l’Algérie, championne de la cause anticoloniale depuis l’indépendance. M. Attaf a conclu en appelant à passer de la parole aux actes : « Il s’agit de transformer ces mémoires douloureuses en fondations solides pour la paix et le progrès partagé. »
Les débats, enrichis de témoignages et d’analyses, déboucheront sur des recommandations concrètes pour l’UA, potentiellement intégrées à ses agendas futurs.
À Alger, berceau de la non-alignement, cette initiative pourrait catalyser un nouveau chapitre de l’histoire africaine : celui d’une unité forgée dans la reconnaissance mutuelle, loin des chaînes du passé.