Les relations algero –françaises s’acheminent apparemment vers l ‘apaisement.  Des deux cotés de la Méditerranée des signes avants coureurs laissent  penser que les deux pays , sans doute en vue de tourner la page des tensions, vont ouvrir un  nouveau dialogue .

Un dialogue pratiquement rompu depuis plusieurs mois, voire plus.  Du coté Français le ton du discours a carrément changé. Depuis le départ de Bruno Retailleau, l’ex ministre de l ‘Intérieur, le discours est beaucoup plus  modéré à l ‘égard de l ‘Algérie. 
La grâce accordé par le président de la république , Abdelmadjid Tebboune , à l ‘écrivain Boualem Sansal, a été très apprécié par la France . « Je prends acte de ce geste d’humanité du président Tebboune et l’en remercie. Je reste évidemment disponible pour échanger avec lui sur l’ensemble des sujets d’intérêt pour nos deux pays", a ajouté Emmanuel Macron. La France  a exercé des pressions et des menaces pour  obtenir la libération de Sansal. En, vain.  La France s’est rendu compte que cette méthode n’est pas payant puisque l ‘Algérie n’entendait pas céder face à ces menaces.  D’où le recours à des intermédiaires comme cela été  le cas avec le président allemand qui a sollicité le président Tebboune. Ce dernier a , alors , répondu favorablement à cette doléance. En tout cas la page de Boualemn Sansal est définitivement tournée, mais les relations entre les deux pays ne s’arrêtent pas seulement  à cette question.  De très lourds dossiers sont encore en suspens. Certaines questions, et non des moindres, seront vraisemblablement au menu de la prochaine visite du nouveau ministre français de l ‘Intérieur, Laurent Nunez, à Alger.  Une visite qui aura lieu au mois de décembre prochain. L ‘annonce a été faite par le ministre français lui-même sans popu autant donner une date précise. « Je dois en discuter avec mon homologue qui m’a transmis une invitation à laquelle j’ai répondu favorablement », a déclaré  Nunez dans un entretien accordé au journal La Tribune et qui a été publié hier dimanche. « « Je crois être apprécié en Algérie » a –t-il affirmé. « « J’ai des origines pieds-noirs et je crois être apprécié en Algérie, pays avec lequel j’ai toujours beaucoup travaillé, que ce soit quand j’étais à la tête de la DGSI ou coordinateur du renseignement. Ma nomination y a été plutôt bien reçue », a-t-il souligné. « La main a été tendue et elle a été saisie »a –t-il enchainé. 
Pour celui qui est contre  l‘abrogation de l ‘accord de 1968 , contrairement à son prédécesseur Retaileau « ce qui a permis de renouer avec l’Algérie, c’est d’abord notre volonté affichée au sein du gouvernement de rediscuter. »« On a besoin que les Algériens reprennent leurs ressortissants en situation irrégulière et qu’ils délivrent des laissez-passer conformément aux termes de l’accord de 1994. Nous avons besoin de rouvrir les canaux de sécurité avec l’Algérie, qui est un acteur majeur dans la lutte antiterroriste notamment » a soutenu le ministre français.  Le dialogue  qui sera ouvert donc avec cette visite attendue dans quelques semaines, ne sera certainement pas une simple partie de plaisir. Ces lourds dossiers vont mériter la plus grande des attentions et un soin particulier à les aborder  tant  les divergences entre les deux parties sont légion. Il est lopin d’être dit que la volonté de la France  sera exaucée  facilement car l ‘Algérie a, elle aussi, des préoccupations à faire valoir s’agissant de sa communauté installée dons ce pays  et de son devenir.