Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a déclaré, mercredi, que l’établissement d’un État palestinien indépendant représente la voie unique et permanente pour mettre fin au conflit entre l’entité sioniste et la Palestine.

Ces affirmations ont été prononcées par M. Attaf lors de sa participation, mercredi matin à Kampala, à la cérémonie d’ouverture de la 19e réunion ministérielle du Mouvement des non-alignés (MNA), présidée par le président de la République ougandaise, Yoweri Museveni.

Éloge des documents finaux
et focus sur la cause palestinienne
Dans son intervention au cours des travaux de la réunion, le ministre a salué le contenu des documents conclusifs, en particulier ceux relatifs à la question palestinienne et à la sécurité et à la stabilité au Moyen-Orient en général.
À cet égard, il a affirmé que le peuple palestinien vit dans l’espoir d’un traitement du cœur du conflit, à travers la fin de l’occupation des territoires palestiniens et arabes, et l’accélération de la création d’un État palestinien indépendant et souverain, comme solution juste, durable et définitive au conflit israélo-palestinien.

Soutien inébranlable
à l’autodétermination sahraouie
Dans le même contexte, le ministre des Affaires étrangères a déclaré que le peuple sahraoui ne demande rien d’autre que de pouvoir exercer son droit légitime et légal à l’autodétermination et à décider de son avenir par lui-même, sans contrainte ni tutelle.
Il a confirmé que l’Algérie s’aligne pleinement sur la position ferme et principielle du MNA à l’égard de cette question, position que le mouvement n’a pas déviée, en conformité avec les décisions de la légitimité internationale et le respect de la doctrine onusienne établie en matière de décolonisation.

Appel à un partenariat équitable Nord-Sud et à la réforme
du système international
M. Attaf a appelé le MNA à s’attaquer aux problématiques liées à la dualité sécurité-développement, via une approche visant à rebâtir les ponts de confiance entre le Nord et le Sud, à travers des partenariats fondés sur l’égalité souveraine, le respect mutuel et une coopération fructueuse face aux méthodes de domination, de dépendance et d’exclusion.
Le ministre a également souligné que le MNA est tenu de contribuer à la correction des déséquilibres structurels du système international, en commençant par le Conseil de sécurité des Nations unies, en passant par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, jusqu’à l’Organisation mondiale du commerce.

Engagement pour
le développement durable
et la justice climatique
Il a ajouté qu’au nombre des tâches incombant au MNA figure la concrétisation des engagements internationaux relatifs au soutien au développement durable, y compris les engagements en matière de financement du développement, le traitement de la crise de la dette, la garantie de la justice climatique, le renforcement de la gouvernance vertueuse, ainsi que le soutien à l’innovation et le transfert de technologies vers les pays en développement.
Le ministre a conclu son intervention en affirmant que « cette approche est celle même en laquelle croit l’Algérie et pour laquelle elle plaide, main dans la main avec ses frères et amis des États membres, en vue de bâtir un système international plus juste, plus équitable et plus durable ».
Contexte de la réunion : Suivi
des avancées du sommet de 2024
À titre indicatif, cette réunion, comme l’a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères, sera consacrée à l’examen des progrès réalisés dans la mise en œuvre des résultats du sommet du MNA tenu à Kampala en janvier 2024.
Elle abordera également « les voies et moyens de poursuivre les efforts permettant d’habiliter le MNA à jouer un rôle influent dans la gestion des défis croissants que connaît le monde, en accord avec les priorités et les intérêts des pays du Sud ».
Cette participation algérienne au MNA, qui regroupe 120 pays, réaffirme le rôle pivot de l’Algérie dans la promotion des causes justes du Tiers-Monde, dans un contexte géopolitique marqué par les tensions au Moyen-Orient et les inégalités persistantes entre le Nord et le Sud. Les observateurs attendent des décisions concrètes pour renforcer la voix collective des non-alignés face aux crises mondiales.