Le ministère de la Santé a annoncé qu’un projet de loi relatif à la tarification des services de santé est en cours d’élaboration. L’objectif est d’alléger les coûts lourds que supportent les malades pour les soins privés.
Le ministre de la Santé Mohamed Seddik Ait Messaoudene a confirmé cette affirmation suite à une réponse à un député de l’APN.
En effet, le ministre a révélé « qu’un projet est en cours avec une équipe d’experts pour trouver des solutions de soins de santé chez le privé et le public ». Il a souligné dans cette réponse que « cette révision doit correspondre aux besoins d’un nouveau système contractuel entre les organismes de sécurité sociale et le privé ».
Sur cette base, il sera question de garantir des soins de santé gratuits et de permettre d’élargir cette gamme aux plus démunis. Il est indiqué par le ministère de la santé que des soins en chirurgie cardiaque et en hémodialyse ont été déjà entamés avec les cliniques privées suite à des conventions signées entre les deux parties.
Cette mesure pourrait s’élargir dans d’autres spécialités telles que la médecine d’urgence et dans des établissements de santé de référence afin de contribuer au bien être des malades avec amélioration des qualités de soins. Le fait est de trouver dans cette réforme, un moyen de baisser les charges souvent coûteuses pour les malades qui optent vers les soins privés.
Pour cela, il a été instruit à tous les directeurs de la santé publique « de veiller à opérer des changements au niveau de certains services publics et notamment les urgences médicales » la considérant comme « vitrine » de la réforme engagée dans le secteur.
Dans le même ordre d’idées, il est instruit aux différents directeurs de la santé publique « d’équiper les établissements de santé en moyens médicaux de base à savoir des appareils d’ECG, de radiologie et des laboratoires d’analyses médicales ».
Par ailleurs, il est souligné « la révision et la mise à jour du code général des actes professionnels qui ne correspond plus aux réalités économiques et scientifiques actuelles ».
Ce code qui date de juillet 2005 sera en effet amendé ultérieurement. Il est fait référence ici aux tarifs de laboratoires médicaux et de biologie médicale dont 70% des patients en dépendent. L’une des pistes recommandées par les professionnels de santé « est de mettre en place une tarification nationale afin de garantir un remboursement par les organismes de sécurité de tous les actes médicaux y compris ceux des laboratoires privés ».
Le mieux est de trouver « une solution qui arrange les deux parties », plaident ces professionnels.