Aujourd’hui, près de deux millions d’étudiants algériens, dont 331 827 nouveaux inscrits, rejoignent les bancs des universités et centres de recherche à travers le pays pour entamer l’année académique 2025/2026.
Cette rentrée marque une étape cruciale dans la transformation de l’université algérienne en un acteur clé du développement national, comme l’a souligné le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de son discours à l’occasion du 69e anniversaire de la Journée nationale de l’étudiant. Selon lui, l’État s’engage à aligner l’enseignement supérieur sur les exigences d’une économie moderne, ouverte et compétitive, en misant sur l’innovation et l’entrepreneuriat.
Une vision stratégique pour l’université
Le président Tebboune a insisté sur l’importance de relier la formation universitaire à la réalité économique, en favorisant l’intégration des diplômés dans une dynamique de transformation vers une économie du savoir. Cette vision repose sur la création de mécanismes facilitant l’accès des jeunes aux opportunités entrepreneuriales, notamment à travers le soutien à la création de petites et moyennes entreprises (PME). L’objectif est clair : faire de l’université un moteur de diversification économique, capable de répondre aux défis du marché mondial tout en renforçant l’autonomie nationale.
Pour concrétiser cette ambition, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mobilisé des ressources humaines et matérielles considérables. Avec près de deux millions d’étudiants inscrits, dont plus de 330 000 nouveaux entrants, l’État mise sur une formation de qualité et un encadrement pédagogique renforcé. Ainsi, le recrutement de 4 112 nouveaux enseignants, incluant 2 941 enseignants-chercheurs, 719 enseignants hospitalo-universitaires, 156 chercheurs permanents et 185 contractuels, vise à atteindre le standard international d’un enseignant pour 20 étudiants. Cet effort permettra d’améliorer la qualité de l’enseignement et de soutenir la recherche scientifique, essentielle pour l’innovation.
Des réformes aux résultats concrets
Les réformes menées par le ministère, sous la direction du ministre Kamel Badari, commencent à porter leurs fruits. Parmi les avancées notables, la création de 422 entreprises affiliées aux universités, dont 250 sont déjà opérationnelles, illustre l’engagement à transformer les idées académiques en projets économiques viables. Ces entreprises, dont le nombre devrait atteindre 490 d’ici la fin de l’année, participent activement à la création de richesse. Par ailleurs, 117 accélérateurs de startups et 117 centres de développement de l’entrepreneuriat ont été établis pour accompagner les étudiants dans leurs projets innovants. Actuellement, 76 startups universitaires sont en activité, avec une projection de 235 d’ici décembre 2025.
Ces initiatives devraient avoir un impact économique significatif. Selon les estimations du ministre Badari, elles permettront de créer 15 205 emplois d’ici la fin de l’année, tout en générant un chiffre d’affaires de 19,67 milliards de dinars algériens. Ces chiffres témoignent de la capacité croissante de l’université à contribuer à l’emploi et à la croissance économique, en alignement avec les objectifs de la « Nouvelle Algérie ».
L’université algérienne se positionne ainsi comme une locomotive du développement, en phase avec les priorités nationales. En soutenant l’entrepreneuriat et la recherche, elle répond aux aspirations des jeunes tout en adressant les défis économiques du pays.
Les investissements dans les infrastructures, la formation et l’innovation technologique renforcent cette dynamique.
Vers une université moteur de l’innovation
Cependant, des défis subsistent, notamment en matière de coordination entre les universités et le secteur privé pour maximiser l’impact des startups et des projets de recherche. En ce lundi 22 septembre 2025, la rentrée universitaire marque un tournant pour l’Algérie, qui mise sur sa jeunesse et son système éducatif pour bâtir une économie diversifiée et compétitive. Avec des réformes ambitieuses et des résultats concrets, l’université algérienne s’affirme comme un pilier de la transformation nationale, portée par l’innovation et l’engagement collectif.