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Edition du 19 Août 2025



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Organisation nationale des journalistes algériens
Solidarité avec les journalistes palestiniens : un cri pour la vérité
19 Août 2025

En ce 18 août 2025, la Maison de la presse Tahar Djaout à Alger a été le théâtre d’un rassemblement poignant organisé par l’Organisation nationale des journalistes algériens (ONJA).

Cette manifestation, empreinte de solennité, avait pour but d’exprimer une solidarité indéfectible avec les journalistes palestiniens, ces héros de la vérité qui, armés de leurs plumes et caméras, affrontent la brutalité de l’occupation sioniste. Le discours vibrant du président de l’ONJA, Slimane Abdouche, a résonné comme un cri de ralliement pour la justice et la liberté.

Des résistants de la vérité

Comme l’a souligné M. Abdouche, les journalistes palestiniens ne sont pas de simples reporters. Ils sont des résistants, des combattants de l’information, des soldats sur le front de la vérité.
Face aux bombes et aux tirs des snipers, ils exposent leur vie pour révéler au monde les horreurs d’un génocide en cours à Gaza, la spoliation des terres palestiniennes et la négation des droits humains fondamentaux. Leur mission dépasse le simple journalisme : ils incarnent une lutte pour la dignité d’un peuple opprimé. Chaque article, chaque image qu’ils produisent est un acte de résistance, un défi lancé à la tentative de l’occupant de museler la vérité.
Ce rassemblement intervient dans un contexte tragique, après l’assassinat ciblé de six professionnels des médias à Gaza : Anas Al-Sharif et Mohamed Qraiqea, correspondants d’Al Jazeera, Ibrahim Zaher et Mohamed Noufal, cameramen, ainsi que Momen Aliwa et Mohamed Al-Khalidi, journalistes. Ces six noms s’ajoutent à une liste effroyable de 238 martyrs des médias depuis le début de ce que l’ONJA qualifie de « guerre d’extermination ». Ces chiffres, loin d’être de simples statistiques, témoignent d’une stratégie systématique visant à éradiquer la voix de la presse palestinienne. Ils révèlent l’ampleur d’une agression non seulement contre les journalistes locaux, mais aussi contre la liberté de la presse à l’échelle mondiale.

Une guerre déclarée contre la presse

L’occupation sioniste adopte une politique délibérée de ciblage des journalistes. Les bombardements des rédactions, la destruction des infrastructures de diffusion, la traque des correspondants et l’assassinat des porteurs de caméras ne sont pas des actes isolés. Ils constituent, comme l’a dénoncé M. Abdouche, une tentative désespérée de « taire la vérité et manipuler l’opinion publique ». Ces exactions s’inscrivent dans un registre plus large de crimes contre l’humanité, où l’occupant cherche à effacer les preuves de ses atrocités. Pourtant, chaque sacrifice d’un journaliste palestinien renforce la détermination de leurs confrères à travers le monde. La vérité, a insisté le président de l’ONJA, « ne se bombarde pas, ne s’assassine pas, ne s’enterre pas ».

L’Algérie, fidèle à la Palestine

L’Algérie, forte de son histoire de lutte contre le colonialisme, se tient plus que jamais aux côtés de la Palestine. « L’Algérie ne renoncera jamais à la Palestine, même si le monde entier l’abandonne », a martelé Slimane Abdouche, rappelant l’engagement gravé dans le sang des martyrs de la révolution algérienne. Cet engagement se manifeste à tous les niveaux : le gouvernement, le peuple, l’armée et la presse algérienne forment un front uni pour soutenir la cause palestinienne. Refusant catégoriquement toute normalisation avec l’entité sioniste, l’Algérie condamne sans équivoque les crimes contre les civils – enfants, femmes, vieillards – et en particulier contre les journalistes, dont le rôle est crucial pour dévoiler l’ampleur du drame.
Ce positionnement n’est pas nouveau. L’Algérie, patrie de la résistance, a toujours été un rempart pour les causes justes. Depuis l’indépendance, elle a fait de la défense de la Palestine une constante de sa politique étrangère et de son identité nationale. Ce 18 août, la Maison de la presse Tahar Djaout – nommée en hommage à un journaliste algérien assassiné pour sa quête de vérité – est devenue le symbole de cet engagement. En se réunissant sur cette place, les journalistes algériens ont réaffirmé leur fidélité à une cause qui transcende les frontières.

Un appel urgent à la communauté internationale

Face à l’horreur, l’ONJA ne se contente pas de condamner. Elle lance un appel pressant aux Nations Unies, au Conseil de sécurité et aux esprits libres du monde entier pour une action immédiate. La protection des journalistes palestiniens doit être une priorité absolue. Ces attaques constituent des crimes de guerre, des violations flagrantes des conventions internationales comme la Convention de Genève, qui garantit la sécurité des civils, y compris les professionnels des médias, en temps de conflit. Une enquête internationale est nécessaire pour juger les responsables et mettre fin à leur impunité. Le silence des institutions internationales, a averti M. Abdouche, équivaut à une complicité tacite, une trahison des principes de justice et de liberté.
L’ONJA appelle également les journalistes du monde entier à s’unir. Leur mission : amplifier la voix de la Palestine, dénoncer les crimes de l’occupation et faire pression pour permettre l’accès des reporters internationaux à Gaza. Sans ces derniers, le voile de l’impunité risque de s’épaissir, masquant les atrocités commises au vu et au su du monde.

Un serment pour les martyrs
Ce rassemblement n’est pas seulement un acte de solidarité ; c’est un serment solennel. Les journalistes algériens, en écho à leurs confrères palestiniens, s’engagent à porter la flamme de la vérité. « Vous êtes le symbole du sacrifice, vous nous avez appris que la caméra est plus forte que la balle », a déclaré M. Abdouche, rendant hommage aux martyrs dont le courage éclaire la voie vers la liberté. Depuis Alger, ils envoient un message clair à Gaza : « Ici, c’est la Palestine, ici, votre voix résonne. »
Chaque journaliste palestinien tombé est une perte immense, mais aussi une source d’inspiration. Leur sacrifice rappelle à la communauté journalistique mondiale que la quête de la vérité est un combat universel. En Algérie, où la presse a elle-même payé un lourd tribut durant la décennie noire, cet engagement résonne avec une force particulière. La mémoire de Tahar Djaout, assassiné en 1993, plane sur ce rassemblement, rappelant que la liberté de la presse est un bien précieux, conquis au prix du sang.

Une mobilisation pour l’avenir

L’ONJA ne se limite pas à ce rassemblement. Elle appelle à une mobilisation continue, à la fois locale et internationale, pour soutenir les journalistes palestiniens et faire pression sur l’occupant. Cela passe par des campagnes de sensibilisation, des pétitions, et une collaboration avec les organisations de défense des droits des journalistes, comme la Fédération internationale des journalistes. L’objectif est clair : garantir que la voix de la Palestine ne soit jamais réduite au silence, et que les responsables des crimes soient traduits en justice.
En conclusion, ce 18 août 2025 marque un moment fort dans l’histoire de la solidarité algéro-palestinienne. À travers ce rassemblement, l’Algérie réaffirme son rôle de porte-voix des opprimés. Les journalistes algériens, en élevant leurs plumes et leurs caméras, jurent de rester fidèles à la mission des martyrs palestiniens. Gloire à ces héros de la vérité, liberté pour la Palestine, et vive l’Algérie, éternellement fidèle aux combats pour la justice et la dignité humaine

Par : Hamrouche Mounir

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