Les services de douane
maintiennent le maximum de
vigilance sur la fuite des
devises vers l’étranger. Au
niveau des ports et aéroports,
les agents scrutent avec les
dispositifs de contrôle toutes
opérations financières
effectuées par les voyageurs.
Récemment, l’actualité a enregistré
des tentatives de fuite des devies
via des aéroports. La dernière en
date est celle de l’aéroport d’Annaba. Une
tentative de fuite d’une somme de 28.000
Euros a été déjouée grâce au contrôle de
l’inspection douanière.
Une même opération a été réalisée au
niveau du poste frontalier d’El
Ayoune.L’évasion d’une somme de 26.000
Euros a été empechée. En outre, le 12 juin
dernier, à l’aéroport de Bejaia, un citoyen
qui s’apprêtait à embarquer en France a été
interpellé pour n’avoir pas déclaré 10.500
Euros en sa possession. Mais le fait le
plus illustré de ces fraudes est celui opéré
dernièrement par deux passagers à destination
d’Istanbul avec une rondelette somme
de 182.000 Euros en leur possession.
Ce trafic de la devise ne cesse de prendre de
l’ampleur, même si un tour de vis a été
opéré ces deux dernières années.
Il est juste bon de rappeler que la loi 16-2
de la Banque d’Algérie précise que « les
citoyens non- résidant ont la possibilité de
transférer une somme de 5000 Euros avec
déclaration obligatoire à la Douane et peuvent
transférer une somme de 7500 Euros
de ou vers l’étranger à condition d’avoir
l’autorisation de la Banque d’Algérie ».
Pour ce qui est des citoyens résidant à l’etranger,
le seuil maximal de transfert est
fixé à 1000 Euros.
Le fait est là, les services de douane ont
fait savoir que des réseaux implantés
notamment en Turquie, Espagne et
Tunisie utilisent de « faux voyageurs »
pour transférer les devises en tentant le
tout pour le tout. Sans compter sur le fait
que certains fraudeurs manipulent de
petites sommes pour mettre leur plan en
sucés. Pour lutter efficacement contre ces
activités délictueuses, les autorités monétaires
obligent tous les groupes étrangers
implantés en Algérie à se mettre au régime
déclaratif de leurs revenus en devises.
Outre le contrôle sur les domiciliations
bancaires obligatoires, les importateurs
sont tenus également de se mettre à jour
dans le cadre de leurs activités en domiciliant
les procédures bancaires un mois
avant le début de leurs transactions.
A retenir également que depuis la légalisation
du micro-commerce du cabas, les
autorités veulent mettre un terme à l’érosion
des devises en Algérie.
Selon des experts financiers, la sphère
informelle brasse actuellement un marché
de 55 milliards de dollars, soit une masse
monétaire en devises entre 5 à 10% de la
valeur globale des transactions effectuées
en monnaie étrangère.
Toutefois, les mesures strictes de vérification
et de contrôle des flux de devises
indiquent que le champ de ce trafic est en
nette diminution.