La production forestière a enregistré des recettes de 1 milliard de dinars cette année. Le bilan communiqué par la direction générale des forêts fait ressortir la production du bois dominante à 666,2 millions de dinars suivi du liège à 336,8 millions de dinars et d’autres produits à raison de 4,3 millions de dinars.
Ces chiffres illustrent que l’état de production forestière reste à valoriser sur un potentiel estimé à 4,1 millions d’hectares. Néanmoins, le bilan de la DGF souligne que « le liège constitua un produit stratégique avec l’aménagement de vastes surfaces ayant permis une production entre 60.000 à 80.000 quintaux ».
Le bois est également le gisement principal de la production forestière mais l’impératif environnemental recommande de le préserver et d’exploiter la quantité nécessaire pour l’économie nationale ; Quant aux autres produits, la DGF fait savoir que grâce à une politique de soutien à l’investissement pour les usages agricoles (arboriculture fruitière, céréales et élevages d’abeilles), les recettes dégagées sont de 128 millions de dinars. Actuellement, la mise en exploitation de certaines variétés d’arbres permet de conjuguer l’impératif économique et la préservation des ressources.
Aussi est-il indiqué que des variétés comme « les arbouses, châtaignes, glands de chêne, pistaches, grains de pin pignon…) sont exploitées pour les besoins en phytothérapie ou pour la consommation. D’autres produits comme la résine du pin, la lavande, lentisque, le genévrier, le myrte et ciste sont des produits d’appel pour les différents besoins.
Pour la DGF « l’exploitation des produits ligneux et non ligneux participe à l’activité économique », en ajoutant que « la forêt algérienne recèle de produits divers pourvu qu’ils soient valorisés afin d’assurer une croissance substantielle des revenus pour les populations concernées ». Pour cela, un premier acte a été de promulguer en décembre « une loi de l’investissement dans le domaine forestier » qui permet de prendre en charge l’exploitation, la gestion et la préservation du patrimoine forestier.
Cela étant, il y a d’abord l’urgence de protéger l’écosystème forestier de sa dégradation et des multiples agressions dont les incendies constituent le point noir. Actuellement, les pouvoirs publics ont opté vers un plan qui permet à la fois de protéger les espèces végétales les plus exposées à l’usure, tout en développant les produits issus de la forêt comme les espèces herbacées, des espaces floraux. L’aménagement de clairières et de l’écotourisme font partie de ce plan.